Publié le mercredi 29 janvier 2025 à 10:33 - Mis à jour le mercredi 29 janvier 2025 à 14:14 Houffalize
Les pompiers volontaires sont de moins en moins nombreux en Belgique et notre province n'y fait pas exception. Une situation qui pose de plus en plus problème au sein de la zone de secours Luxembourg qui continue tant bien que mal d'apporter son aide à la population, malgré un cruel manque d'effectifs. C'est notamment le cas au poste de secours de Houffalize.
Recevez notre newsletter pour ne rien manquer de l'info, du sport et de nos émissions
Comme chaque année, la zone de secours Luxembourg recrute des pompiers volontaires. Mais au fil années, la pénurie se fait de plus en plus ressentir, au grand désarroi des casernes qui fonctionnent avec plus de difficultés. A Houffalize, la situation devient préoccupante. Le poste de secours compte en effet une trentaine de volontaires de moins en dix ans.
"Il y a dix ans, avant la réforme, nous étions plus de quarante volontaires, explique le Sergent Grégory Dislaire. Aujourd'hui, nous comptons quinze volontaires pour deux pompiers professionnels. Par exemple, lorsque l'on doit partir avec une auto-pompe, le fédéral impose que six personnes doivent être à l'intérieur pour pouvoir démarrer. Mais vu la pénurie, il est difficile d'être à six. Ce sont donc des pompiers d'autres casernes qui doivent venir. La conséquence, c'est que les habitants doivent nous attendre un peu plus longtemps."
Les pompiers de Houffalize interviennent sur une zone importante, allant de la Baraque de Fraiture jusqu'à Gouvy, Noville ou encore le barrage de Nisramont. Et ce manque de volontaires a forcément des conséquences sur l'organisation des secours. La zone de secours a organisé une soirée d'information à Houffalize en vue de recruter. Parmi les critères demandés, il faut être un possession du CAF, le Certificat d'Aptitude Fédéral, et habiter à moins de 10 minutes de la caserne.
"Les postes de La Roche-en-Ardenne et Bouillon connaissent également des difficultés"
Cette pénurie de volontaires n'est pas propre au poste de Houffalize. Toute la zone de secours Luxembourg est concernée, avec des localités plus sensibles que d'autres. "Certains postes ont plus de facilités pour recruter que d'autres, explique le commandant de la zone de secours Luxembourg, Stéphane Thiry. La Roche-en-Ardenne et Bouillon sont également dans une situation problématique. Nous sommes pour la mixité de pompiers professionnels et volontaires, et il nous faut des volontaires pour assurer nos missions en soirée et le week-end. Il faut que toute personne sache qu'elle peut devenir pompier volontaire, peu importe le sexe ou l'âge. 16% des effectifs de la zone de secours Luxembourg sont des femmes et tout se passe très bien. C'est un métier humain avant tout, qui a du sens, dans lequel on touche à tout et dans lequel il est possible d'évoluer. C'est une profession passionnante."
La zone de secours cherche également à recruter des ambulanciers non-pompiers, un nouveau statut apparu il y a quelques années. "Cela touche aux missions d'aides médicales urgentes. Actuellement, on en compte 80 dans la zone de secours Luxembourg, et nous en cherchons davantage", ajoute Stéphane Thiry.
Grâce à ces séances d'information destinées à la population, la zone de secours espère réduire au maximum ce turnover important afin de maintenir les casernes à flot. Car sans effectifs supplémentaires, le risque est qu'à terme, certains postes de secours disparaissent.