Les cimetières français et allemands de la première guerre mondiale situées dans la commune de Tintigny ont été inscrits ce mercredi sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco suite à un session à Ryad.
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C'est une reconnaissance historique pour la Belgique et la France et singulièrement aussi pour Tintigny qui voit trois des cimetières militaires de la Bataille des Frontières rejoindre la liste du patrimoine mondial. On parle ici, des cimetières français de l'orée de la Forêt, du plateau et du cimetière franco-allemand du radan.La Belgique et la France avaient proposé 139 sites funéraires et mémoriels dont 16 en Wallonie. Outre la protection de ces sites historiques, cette reconnaissance a également pour objectif de symboliser la paix et la réconciliation entre les peuples. Un point sur lequel on insisté les votants réunis à Ryad (Arabie Saoudite) ce mercredi.
Sites reconnus en Province de Luxembourg :
L’Orée de la Forêt La journée du 22 août 1914 a été la plus meurtrière pour la France avec 27 000 morts dont 7 000 à Tintigny. Créé par les Allemands, le cimetière de l’Orée de la Forêt était conçu comme une cathédrale végétale. Malheureusement les arbres qui structuraient le site ont été victime d’une violente tempête en 1989 et n’ont pas été replantés. Le cimetière abrite les dépouilles de quelques 2500 soldats français dont 2379 inconnus reposent dans les 2 ossuaires sur le site. Parmi les croix, celle de l’écrivain Ernest PSICHARI. Face à l’entrée du cimetière, a été construite un monument aux « Marsouins » (soldat coloniaux). Du Plateau Créé en même temps et quasiment en face du cimetière de l’Orée de la Forêt, le cimetière du Plateau est un autre témoin de la terrible journée du 22 août 1914 conçu par les Allemands. Il reprend les codes germaniques comme le portique d’entrée marquant le passage vers le domaine des morts ou comme l’importance de la relation à la nature en intégrant dans le projet la présence de chênes préexistants. Les croix sont disposées en cercles concentriques autour d’un rondpoint dominé par un monument commémoratif. Du Radan Autre témoin de la bataille des frontières et de la journée du 22 août 1914, il a conservé sa dimension binationale avec les 527 croix latines françaises et les 298 croix allemandes, plus petites, plus sombres, aux bras plus courts. On retrouve le por tique massif donnant accès à l’espace funéraire. Le site est aménagé en plateaux de différents niveaux qui convergent vers un obélisque central qui rend « Honneur aux braves qui ont donné leur vie pour leur patrie »
Frédéric Feller