Société

Les pensions des magistrats amputées par l'Arizona.

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 Publié le mardi 29 avril 2025 à 18:56 - Mis à jour le mardi 29 avril 2025 à 19:13    Marche-en-Famenne - Province

En promettant une revalorisation de la Justice et en amputant les pensions des magistrats et du personnel judiciaire jusqu'à 35%, la coalition Arizona a fâché l'Union Professionnelle de la Magistrature qui invite les juges à prendre des mesures et notamment à travailler pour le nombre d'heures pour lesquelles ils sont payés.

Longue et tortueuse la modernisation de la Justice, tout comme son refinancement. Les accords de Pâques de la coalition Arizona, en revoyant à la baisse la pension des magistrats font déborder un vase qui n’attendait plus une goutte. Depuis plus de 20 ans les magistrats n’ont pas reçu d’augmentation autres que celles liées à l’Index. Et aujourd’hui, leur pension se voit rabotée de 35% environ.

Après avoir consulté la base, les organisations ont reçu un soutien à 80%, c’est dire si le mécontentement est grand au sein de l’appareil judiciaire.

Les mesures envisagées pourraient être des reports d’audiences, des suspensions de saisies, des remises jusqu’après les vacances judiciaires. Ce sera à chacun de décider, en âme et conscience car pas question de risquer de créer du danger pour le citoyen. Des exceptions sont déjà listées comme celles pour lesquelles une personne est en détention, les affaires de mœurs et celles voyant des mineurs en danger, par exemple.

Un agenda pour moins d'État ?

On en vient à s’interroger sur un agenda caché d’une partie du monde politique qui souhaiterait affaiblir l’État en laissant le troisième pilier démocratique partir à vau l’eau.

"On a l'impression, effectivement, que ça peut être ce qu'il y a dans la tête de certains ; de se dire 'affaiblir l'État fédéral, affaiblir l'État en général'; je ne sais pas. Je ne veux pas faire de procès d'intention, je ne sais pas si c'est ce que pense le gouvernement. Au contraire, on a l'impression que le gouvernement, sur certains aspects de l'Éyat, comme la Justice, a des paroles disant qu'il veut soutenir la Justice, c'était dans l'accord de gouvernement. Mais on attend que ces paroles soient transcrites dans des actes. Et actuellement, les actes vont dans le sens inverse.", Ladislas Goffinet, président de division, tribunal de première instance du Luxembourg

Si ce devait être le cas, il n’y aurait alors pas que les saules à pleurer…


David Pierson



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