Santé

Cyberattaque à Vivalia : les équipes informatiques sur le pied de guerre

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 Publié le lundi 16 mai 2022 à 17:13 - Mis à jour le lundi 16 mai 2022 à 17:46    Province

Les informaticiens de Vivalia travaillent d'arrache-pied depuis la découverte samedi matin d'une cyberattaque. La faille a été identifiée. Il leur faut maintenant tout contrôler avant de relancer les systèmes.


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Ce sont les seuls ordinateurs allumés de tout Vivalia : ceux appartenant aux spécialistes maison en réseaux informatiques, hardware, téléphonie et logiciels médicaux ; réunis depuis samedi dans une salle de crise installée à Marche-en-Famenne, aux côtés de consultants de Proximus et de la Computer Crime Unit de la police fédérale. Au rayon bonne nouvelle, la cellule a identifié et fermé la faille qui a prêté le flanc à la cyberattaque. Il lui faut maintenant tout passer en revue,  s’assurer qu’aucun piège supplémentaire n’a été caché par les pirates, avant de relancer toute la machine informatique. "Nous regardons l'état de chaque ordinateur, nous réinstallons tous les programmes et vérifions s'il ne reste pas de "mines" laissées par ces criminels", précise Yves-Henry Serckx, responsable informatique de Vivalia.

La cyberattaque sur VIvalia n’est pas une première. Ses informaticiens ont bénéficié du retour d’expérience de leurs confrères touchés ces derniers mois, à Tournai, Liège et Bouges,  pour adopter rapidement les bons gestes et limiter la casse. "Vers 3h30 samedi, deux services d'urgence ont compris  que quelque chose n'allait pas et ont immédiatement prévenu les services de garde informatique. Une infirmière a même eu l'excellent réflexe de prendre une photo des données concernant ses patients", relève Yves Bernard directeur général f.f. de Vivalia. "Dès qu'on a eu la confirmation qu'il s'agissait d'une attaque, aux alentours de 4h00 samedi, nous avons forcé la fermeture de tous les ordinateurs, ce qui a limité l'étendue des dégâts", assure Yves-Henry Serckx.

Ce lundi matin, la confirmation est tombée que les données patients et personnel, sauvegardées en back up, seront récupérables. "C'est une bonne nouvelle, concède Yves-Henry Serckx. Cela veut dire que nous serons en mesure de verser les salaires du personnel". "Nous l'avions de toute manière anticipé, assure Yves Bernard. Des contacts avaient été pris avec divers services DRH et bancaires, pour assume nos obligations vis-à-vis du personnel et des fournisseurs."

La suite, elle, est d'ordre médicale. "Notre priorité est de rétablir au plus vite le bon fonctionnement des radiologies, des laboratoires et du suivi informatisé des patients. A partir de là, nous pourrons reprendre l'activité". Yves Bernard n'en dira pas plus sur les montants causés par cette agression "trop tôt pour le préciser", ni sur l'existence ou non d'une demande de rançon, "je ne suis pas autorisé, l'affaire est dans les mains de la justice".

Détail piquant pour Vivalia : un plan pour renforcer davantage sa défense informatique venait tout juste d’être présenté en Conseil d’administration. Les pirates ont pris tout le monde de cours…


Christophe Thiry