Jeunesse

De futurs vétérinaires découvrent le métier à la ferme

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 Publié le mercredi 09 avril 2025 à 20:33 - Mis à jour le mercredi 09 avril 2025 à 20:55    Houffalize - Province

La majorité des vétérinaires ruraux ont plus de 50 ans : une réalité face à laquelle la Province de Luxembourg se bat. Ce mardi par exemple, une vingtaine d'étudiants de l'Université de Liège se sont rendus dans la ferme Jonkeau à Taverneux. Objectif : espérer les attirer sur le territoire.

C'est l'un des quatre ateliers proposés aux étudiants de l'ULiège : un diagnostic de gestation. L'échographie permet de déterminer plus ou moins la date de vêlage, une information essentielle pour l'agriculteur local puisqu'ici, au vu de la race Blanc bleu belge, une césarienne sera nécessaire.

"On leur montre la réalité du travail", explique Charlotte Freytel, vétérinaire professionnelle. "Ne serait-ce que la difficulté du geste. Moi j'en fais des centaines voire parfois 200 par jour. Je pense qu'ils vont en faire dix, ils vont être morts (rires). On voit aussi l'importance de notre métier et de la précision qu'on peut donner à l'éleveur pour faciliter son travail".

Des reptiles... aux animaux de la ferme

Pour la plupart des étudiants, il s'agit là d'une première expérience. Certains ne se destinaient pas vers les animaux de la ferme au départ, mais pourraient finalement s'y diriger. 

"Je me suis mis en vétérinaire en ayant l'idée des reptiles etc", confie Yannis, étudiant en Master 1. "Et, au final avec les années qui avancent, j'ai vu qu'il y avait tellement de possibilités d'aller partout que le rural a fini par m'intéresser. Je sais pas encore le choix que je vais faire à la fin, mais pour l'instant c'est mon favori".

Des formations pour l'extra-médical 

L'institution provinciale tente ainsi d'attirer non seulement par la pratique, mais aussi par la rencontre avec les agriculteurs. Une manière également de tisser un lien de confiance avec les vétérinaires présents sur place car cette confiance est nécessaire pour rassurer et accompagner les futurs pratiquants.

"Permettre aussi aux jeunes de poser leurs questions", explique Coralie Bonnet, députée provinciale à l'économie et à l'agriculture. "De voir quelle formule pourrait être la plus intéressante en tant qu'indépendant, s'installer seul ou s'installer en groupe".

Des formations sont également proposées par l'association des vétérinaires de la province de Luxembourg pour mieux supporter le volet extra-médical. "La pratique vétérinaire, c'est aussi une entreprise comme la pratique agricole", détaille Christian Massard, vice président de l'AVPL. "Il y a tous les aspects de gestion qu'on veut accompagner, tous les aspects de management et de personnel avec, entre autres, une formation sur la gestion des émotions dans la relation avec les clients et les propriétaires des animaux".

La province de Luxembourg remarquent que ces formations sont importantes pour éviter un retrait pur et simple de la profession. En l'occurrence, 40% des jeunes vétérinaires s'en vont dans les trois premières années. Restera à mesurer les effets de cette journée découverte. 


Nicolas Lefèvre



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