Le hockey a le vent en poupe à Bruxelles et en Brabant wallon. Mais en province de Luxembourg, la culture du stick peine encore à se développer. Pour encourager la création de nouveaux clubs et les aider à se pérenniser, la ligue francophone de hockey leur a dédié une journée ce samedi.

“On a la chance de jouer un match à 11 contre 11 à domicile, profitez !”. A quelques minutes du début du match, Michaël Mathot, président du Hockey Club de Marche, motive les troupes. Les Marchois affrontent Neupré en match amical, une aubaine ! Car si le club de hockey local se redynamise, avec à sa tête un nouveau comité, il ne compte que 35 affiliés. Un nombre insuffisant pour évoluer dans un championnat officiel. Alors les hockeyeurs savourent et espèrent inspirer de futurs coéquipiers...

“C’est génial pour nous, car nous n’avons pas la chance de disputer beaucoup de rencontres durant l’année. Cela donne pour une fois une autre dimension à nos entraînements”, se réjouit Emilie. “On progresserait davantage si on avait plus de compétition. Plus on comptera de membres, plus vite on pourra intégrer un championnat. On espère donc inspirer des jeunes ”, ajoute Justin.  

Marche manque de joueurs, mais l'obstacle principal des Luxembourgeois reste surtout le maillage entre les clubs. Une problématique à laquelle la ligue francophone de hockey s'attaque depuis plusieurs années. 

“Le meilleure exemple en province de Luxembourg, c’est le club d’Arlon”, explique Arnaud Maréchal, de la ligue francophone de Hockey, “Lorsque vous êtes affiliés à ce club, vous savez que les matchs se disputent au minimum à une heure de route, cela peut constituer un frein. Par le passé, on a essayé de reconstituer un maillage de clubs au départ d’Arlon, sans réel succès. Aujourd’hui, on démarre plutôt de la dorsale wallonne”. 

 Marche-en-Famenne, carrefour de développement

Pour la ligue, Marche-en-Famenne est donc un carrefour de développement important. Et pour pérenniser le club marchois et d'autres nouveaux projets, des workshops étaient organisés ce samedi.  De la création d'un comité, à celle d'une école de jeunes en passant par la comptabilité et l’arbitrage, le mot d'ordre est le partage des bonnes pratiques. 

“C’est précieux pour un club comme nous qui est encore débutant”, confie Michaël Mathot, président du Hockey Club de Marche. “Cela nous permet aussi de nous mettre en relation avec des clubs en création dans la région. Des initiatives se développent à Durbuy mais aussi à Ciney. On espère pouvoir s’entraider”. 

D'ici 20 ans, la ligue francophone espère obtenir un maillage permettant à chaque hockeyeur wallon d'évoluer dans un club à moins de 20 minutes de chez lui. Gageons donc que de nouvelles localités de la province soient piquées par la culture hockey dans les prochaines années.

Pauline Martial