Info

Elevage à Bourcy : quelles conséquences après l'attaque de loup ?

video loading
loading video
 Publié le mercredi 01 décembre 2021 à 16:06 - Mis à jour le mercredi 01 décembre 2021 à 16:51    Bastogne

Voici une semaine, un troupeau de 200 brebis a fait l'objet d'une attaque de loup à Bourcy. Outre les neuf femelles perdues, dont trois euthanasiées, l'éleveur craignait une série d'avortements et la perte financière à assumer. Les premières échographies l'ont -un peu- rassuré.


Newsletter

Recevez notre newsletter pour ne rien manquer de l'info, du sport et de nos émissions


Sur les deux cents brebis attaquées jeudi dernier dans leur prairie entre Bourcy et Michamps, six ont été retrouvées mortes égorgées et trois ont dû être euthanasiées. Si les analyses ADN confirment les premières constatations établies sur place par des agents DNF et des spécialistes du Réseau Loup, Quentin Chauster sera indemnisé "mais uniquement pour celles-là", précise l'éleveur de Bourcy. "Le Plan loup de Wallonie ne prévoit rien pour les pertes indirectes, liées à des avortements, à des retards de fertilité, ou aux frais vétérinaires, par exemple.

Des échographies pour évaluer l'état de santé des futurs agneaux

Ce mardi, le jeune éleveur et son vétérinaire ont passé en revue toutes les brebis agressées. Une échographie. Quelques secondes. Un point à la bombe de couleur sur le dos de la mère par foetus vivant. Ou une croix rouge lorsque la brebis "a coulé". Entendez : lorsqu'elle a avorté. "C'est important de savoir ce qu'il en est, parce que en fonction des résultas, on va séparer les futures mères de celles qui ont perdu leur agneau. On va pouvoir les surveiller et leur donner un autre type de nourriture", explique Quentin Chauster.

Des brebis hyper stressées

Depuis qu'il a lancé son élevage de moutons en 2010, c'est la première fois que le jeune homme est victime d'une attaque de loup. Soulagement : le stress lié à l’attaque n’a pas provoqué autant d’avortements qu’il ne l’avait craint. Mais la relative quiétude de ces animaux en a pris un coup. "J'avais échographié ces brebis en septembre, témoigne le vétérinaire Guillaume Pierrard. Mais elles étaient beaucoup plus calme. Aujourd'hui on sent bien qu'elles sont stressées, peureuses, toujours affolées par ce qu'elles ont subi". "Et il faudra du temps pour les ramener à la normale", ajoute l'éleveur.

Les premières brebis mettront bas dans une quinzaine de jours…  Des Agneaux des Prés d’Ardenne. Une filière bio et locale, qui regroupe une quarantaine d’éleveurs wallons.


Christophe Thiry





Message new page FB