Publié le lundi 24 mars 2025 à 14:00 Libin
209 kilomètres, 3000 mètres de D+, 2 points de contrôle et entre 8 et 10 heures d’effort : la José Cambrai est bien plus qu’une simple épreuve cycliste. Chaque année, des passionnés relèvent ce défi à travers le sud de la Province de Luxembourg
La José Cambrai, c'est bien plus qu'une simple épreuve cycliste. Chaque année, entre 60 et 100 coureurs amateurs, âgés de 20 à 70 ans, se lancent dans un défi de 200 kilomètres à travers le sud de la Province de Luxembourg. C'est le début de la saison "longue distance" en Région wallonne et dans notre Province. Comme d'habitude, le parcours relie Villance à Villance, en passant notamment par Neufchâteau, Léglise, Habay, Orval, Florenville, Bouillon...Un aller/retour dont le dénivelé positif avoisine les 3000 mètres. Il faut donc être costaud !
Ceux qui réussissent cette distance peuvent obtenir un Brevet des Randonneurs Mondiaux (BRM), un gage de performance et d’endurance dans le monde du cyclisme et plus tard dans l'année, s'inscrire à l'épreuve Paris/Brest/Paris (1200 Kms). Mais au-delà de l’aspect sportif, cette épreuve est avant tout une aventure humaine, un challenge où se mêlent passion, effort et camaraderie.
"Nous sommes de la région liégeoise. On ne se connaissait pas avant la course. On a fait un bout de chemin ensemble. A deux, ça nous a pris environ 9 heures. Les paysages? Magnifiques"
Dès le départ, les cyclistes ont le choix : partir seul ou en groupe. Si c'est le cas, ils s’organisent en trois pelotons, en fonction de leur rythme : par exemple, 20 km/h, 25 km/h et souvent plus de 27 km/h. Les points de contrôle, au nombre de 2, sont des étapes essentielles pour valider la performance et maintenir la motivation.
Pour réussir ce défi, l’entraînement est primordial
Les participants ne sont pas des randonneurs habituels. Quand on dépasse les 150 Kms en une sortie, cela signifie qu'on a déjà de bonnes jambes mais aussi un mental en acier. Les 50 derniers Kms sont généralement les plus durs. La fatigue se fait sentir, mais l’esprit de camaraderie entre les cyclistes permet à chacun de se surpasser et de maintenir son rythme.
"200 bornes, c'est une distance normale pour un BRM. On ne peut pas comparer une épreuve BRM et une randonnée normale du dimanche. Le peloton est différent. Ici, on trouve quelques gros rouleurs, capables de faire des moyennes à plus de 30Km/H", Miguel Brichant
Cette année, seuls 2 coureurs ont abandonné avant les 200 Kms. La semaine prochaine, ces mêmes cyclistes repartiront sur d’autres routes, prêts à relever de nouveaux défis. Car une fois qu’on a goûté à l’aventure, il est difficile de s’arrêter.
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