Ce lundi 10 mars, l'Institut Saint-Joseph de Carlsbourg a connu un arrêt de travail suivi d'une assemblée générale. Une action syndicale qui fait suite à l'annonce du 19 février de fermer l'internat à la rentrée 2025-2026.

L'annonce d'une fermeture à la rentrée prochaine de l'internat était tombée à la veille des vacances scolaires. Ce lundi, les syndicats CSC-CNE et Setca ont organisé un arrêt de travail sous forme d'assemblée générale. De source syndicale, 75% du personnel de l'ISJC aurait pris part à cette réunion.

Les syndicats espèrent toujours infléchir la décision du pouvoir organisateur et du PO de fermer l'internat pour proposer une formule d'hébergement semi-autonome (revoir notre reportage du 19/02).

En attendant, une dizaine d'ouvriers et éducateurs risquent de perdre leur emploi à la rentrée de septembre 2025. Parmi eux, Baptiste Dabe, ouvrier sous contrat déterminé APE depuis 12 ans :

"J'ai commencé en 2013. Avec le type de contrat que j'ai, je me retrouve sans indemnités, je serai chômeur fin août".

Techniquement, il ne s'agit donc pas d'un licenciement mais dans les faits c'est du pareil au même pour les employés concernés par la fermeture de l'internat. "Des personnes qui travaillent au niveau du réfectoire ou de l'entretien des bâtiments. Et leur absence aura un impact réel sur le fonctionnement de l'école puisque de nombreuses heures étaient prestées dans le cadre de l'établissement scolaire" s'inquiète Sylviane Arnould, secrétaire permanent Alimentation et Services à la CSC.

Bien que la direction le conteste, les syndicats estiment qu'une concertation en bonne et due forme n'a pas eu lieu. Ils demandent à ce que des alternatives à la fermeture soient envisagées, comme l'explique Thierry Rolland, Permanent régional CSC-Enseignement :

"On vient de voir des enseignants qui veulent se battre pour leur école. Et je voudrais bien redire que c'est une école de qualité, avec des profs de qualité, qui a un avenir. Mais là, on a un gros problème de management".

 Du côté de la direction, on préfère ne plus faire de commentaires sur le changement de modèle envisagé pour les élèves internes de l'Institut. Un projet qualifié par les syndicats de "bouleversement historique" pour l'Institut Saint-Joseph de Carlsbourg et son personnel.

Frédéric Feller