Santé

Vivalia 2025 : Le "oui" des médecins arlonais, à une courte majorité

video loading
loading video
 Publié le mercredi 16 octobre 2019 à 12:38 - Mis à jour le jeudi 17 octobre 2019 à 13:01    Arlon - Province - Virton


Newsletter

Recevez notre newsletter pour ne rien manquer de l'info, du sport et de nos émissions


Ce mardi soir, l'assemblée générale des médecins d'Arlon et Virton a approuvé le projet Vivalia 2025. A une courte majorité de 51%, les médecins ont marqué leur accord sur base d’une note de conciliation, négociée avec le CA de Vivalia. 

En substance, les médecins s'engagent à soutenir financièrement le projet en contrepartie d'investissements dans leurs services et la mise en place de la « préférence vivalienne » durant la période intermédiaire.


Qu'est ce qui a changé ?

Pourquoi ce changement d'attitude après plusieurs refus ? Pour le président du conseil médical des Cliniques du sud Luxembourg, le Dr Georges Mairesse, ce revirement s'explique par « des promesses fermes, garanties par les trois présidents de parti ».

Benoît Piedboeuf, René Collin et Philippe Courard se sont engagés par écrit à assurer le suivi de ces promesses reprises dans la note.

Pour Arlon, cela signifie notamment des investissements durant la période intermédiaire. Le Dr Alain Deworme nous précise : « des investissements pour l'amélioration des urgences, dans la coronarographie et la mammographie également ».

De leur côté, les médecins du sud s'engagent à apporter leur soutien financier soit un million indexé par an pendant 33 ans.

«Pour un jeune médecin qui débute aujourd'hui, cela représente tout de même 100.000 euros sur sa carrière, ça mérite plus qu'un droit de regard » estime le Dr Mairesse qui fait référence à la présence d'un administrateur indépendant pour représenter les médecins au conseil d'administration de Vivalia.

Autre élément qui a pesé dans la balance, le retrait du directeur Yves Bernard qui devrait quitter la direction de Vivalia pour un poste de secrétaire général.

Un contexte tendu

On le sait, cela fait un moment que les relations ne sont plus au beau fixe entre les médecins d'Arlon et le management de Vivalia.

Afin de rétablir le dialogue, le Dr Nicolas Hougardy, biologiste à l'hôpital d'Arlon, mène depuis plusieurs mois une mission de conciliation entre les médecins des CSL et le conseil d'administration de Vivalia.

Après plusieurs amendements, de part et d'autre, une note de six pages a finalement été avalisée par le CA de Vivalia à la fin du mois de juillet. Ne restait plus qu'une réponse des médecins arlonais qui ont donc approuvé la note de conciliation ce mardi soir.

Pour autant, le Dr Vincent Delrue, l'un des gestionnaires du projet Vivalia 2025, se refuse à tout triomphalisme : «  Le résultats sont super étriqués, ça s’est joué à quelques personnes. Soyons réalistes : il y a toujours un manque de confiance et il ne sera pas restauré du jour au lendemain. Il faudra d’abord des actes concrets, mais surtout il faudra tenir les engagements pris par le vote. Revenir en arrière déclencherait une crise encore plus profonde. »

Le Dr  Delrue insiste également sur le capital humain, indispensable au projet Vivalia 2025 : “Le nouvel hôpital, c’est primordial. Mais plus important encore, ce seront les personnes qui le feront vivre. Il nous faudra nouer des partenariats intelligents avec toutes les équipes de la province ».

Une collaboration plus forte qui doit passer par la mise en oeuvre de la préférence vivalienne, autre revendication des médecins arlonais durant la période intermédiaire : “si un hôpital ne peut pas traiter une pathologie, il doit orienter le patient de préférence vers une autre implantation de Vivalia et non pas hors de la Province” explique le Dr Deworme.

La balle est désormais dans le camp des gestionnaires de Vivalia. Hasard du calendrier, cet accord des médecins arlonais, intervient une semaine après la décision du Conseil d'Etat de rejeter le recours des communes du sud contre le projet Vivalia 2025. Des communes qui n’ont pas dit leur dernier mot...


Frédéric Feller, Antoine Billa, Christophe Thiry