Santé

Cyberattaque à Vivalia : de quatre à six mois pour revenir à la normale

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 Publié le mercredi 29 juin 2022 à 18:02 - Mis à jour le mercredi 29 juin 2022 à 18:24    Province

Sept semaines après l’attaque informatique, Vivalia continue de se remettre en ordre de marche. La moitié de ses ordinateurs ont été nettoyés. A l’avenir la sécurité sera renforcée, ce qui impliquera des contraintes plus lourdes pour les équipes.


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De l’aveu même du directeur informatique de Vivalia, jamais en Belgique un site hospitalier n’a subi une cyberattaque d’une telle virulence.  "Au Chwapi à Tournai par exemple, seules les salles machines ont été infectées. Chez nous l'attaque a aussi touché les postes de travail. Ce qui nous contraint à tout passer en revue. Et à Vivalia ce sont pas moins de 300 logiciels à devoir réinstaller", nous confie Yves-Henri Sterckx.

Sept semaines après l’attaque, les équipes ont nettoyé,  sécurisé, relancé 2000 ordinateurs, la moitié du parc informatique de l’intercommunale. Un parc encore et toujours réparti sur quatre sites hospitaliers. "Cela veut dire que nous devons réinstaller quatre systèmes différents ! Dans le cadre des groupes de travail autour de Vivalia 2025, malheureusement interrompu par l'attaque, nous étions arrivés à un consensus fort pour harmoniser l'ensemble autour d'un seul système". Les équipes se donnent entre quatre et six mois pour revenir à la normale.

L'image a été répétée en assemblée générale, la cyberattaque du 13 mai est perçue par Vivalia comme son 11 septembre : le jour où tout a basculé. "Il y aura un avant et un après 13 mai 2022. Toutes les procédures ont été renforcées. Les règles de sécurité sont plus contraignantes, reconnait Yves Bernard, mais nous devrons nous y adapter parce que la cybercriminalité est en perpétuelle évolution". 

Financièrement la sécurisation informatique pèsera toujours plus dans les comptes de l’intercommunale. De récentes discussions avec le ministre de la santé Franck Van Den Broeck laissent entrevoir une forme de mutualisation au niveau fédéral. 

En ce qui concerne le paiement éventuel de la rançon. Vivalia se tait dans toutes les langues. Et on ne saura probablement jamais s’il y a eu un versement, ou non. Et encore moins par qui…


Christophe Thiry





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