Publié le mardi 04 fevrier 2025 à 16:10 - Mis à jour le mardi 04 fevrier 2025 à 17:11 Arlon - Florenville
La Clairière, le service résidentiel pour personnes porteuses de handicap a accueilli le ministre Yves Coppieters ce lundi après-midi à Arlon. L'occasion d'un échange sans langue de bois entre le ministre en charge de l'Aviq et les gestionnaires de cette asbl, qui existe depuis plus de 50 ans.
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En 50 ans l'asbl La Clairière a connu toutes les évolutions du secteur : d'un service résidentiel, elle propose à présent aussi un accueil de jour, un service de logements supervisés mais aussi un accompagnement en milieu de vie. Au total, 120 personnes en situation de handicap bénéficient de ces services encadrés par 70 employés.
Si elle est implantée également à Florenville avec la Ferme des roses, c'est à Arlon que l'association a reçu son ministre de tutelle, Yves Coppieters (Les Engagés), ministre de la santé et en charge de l'Aviq. L'occasion de lui faire visiter son tout premier bâtiment construit en 1984. Un lieu convivial mais qui n'est plus adapté aux besoins actuels, comme nous l'explique le directeur adjoint, Thomas Merveille:
"Les chambres sont trop exiguës et disposées en L. Nous prévoyons donc de refaire un bâtiment de 500 m2 avec 16 chambres. Celles-ci feront quinze 15m2 avec une possibilité de tourner autour du lit avec un mètre cinquante de chaque côté, de manière à pouvoir mettre au lit les personnes plus facilement et faire des soins plus facilement".
Coût du projet : 1 million d'euros. Inutile de dire que la chasse aux subsides est ouverte. Mais si un plan de 100 millions de budget est prévu par le Gouvernement wallon pour rénover ce type d'infrastructures, l'appel à projets n'est pas encore lancé. Le ministre n'est donc pas venu à Arlon pour faire des cadeaux ou des promesses sans lendemain.
"Je ne donne pas de garantie, mais on va mettre tout en marche pour, je dirais sur les cinq ans de la législature, trouver les moyens pour que ce type de projets puissent voir le jour. De toute manière, il n'y a pas le choix, il faut trouver des solutions. Ici il y a seize résidents, il y a trente-deux résidents dans une autre résidence. On ne peut pas les laisser dans des situations qui ne répondent plus aux normes, alors que nous décideurs publics, nous voulons que ces normes soient appliquées".
Pour la direction, c'est également l'occasion de faire passer certains messages et notamment celui de la simplification administrative. Pour Carine Steux, c'est devenu un métier de gestionnaire administratif plus qu'opérationnel. Elle cite un exemple bien concret :
"Pour un de nos services résidentiels, on a reçu 52 courriers différents par rapport à un subside. Des courriers qui requestionnent parce qu'il y a eu une indexation et donc qui corrigent un courrier précédent et cætera. Donc on est demandeur d'une réelle simplification et travailler en confiance avec les services, ça pourrait être une grande avancée".
Sur ce point, le ministre et son administration s'est voulu rassurant. Si la confiance passe par un dialogue apaisé et une écoute attentive, ce fut le cas ce lundi après-midi à Arlon.
Le ministre et les gestionnaires de l'asbl se sont également rejoints sur un objectif commun : parvenir à faire face au vieillissement de personnes en situation de handicap. C'est notamment pour répondre à ce défi que La Clairière projette de moderniser ses infrastructures.
Et si 80% de ses 5 millions de recettes proviennent de l'Aviq, l'association reste tributaire de ses généreux donateurs pour faire fonctionner ses services et entretenir ses bâtiments. Chaque année, le Kiwanis organise sa traditionnelle vente des oeufs au profit de La Clairière. La prochaine aura lieu au début du mois d'avril 2025.