Musique

Vielsalm : le 13e Let There Be Rock Festival n'a pas eu le succès escompté

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 Publié le dimanche 01 juin 2025 à 23:39 - Mis à jour le lundi 02 juin 2025 à 10:55    Vielsalm

Le Let There Be Rock Festival, dédié à Max Coessens, pompier décédé en intervention à la prison de Lantin, et organisé dans le parc communal de Vielsalm, avait misé sur une affiche presque 100% belge ce week-end. Les organisateurs espéraient voir 2000 personnes au minimum, mais 1400 seulement sont venues voir Celkilt, Machiavel ou encore Ykons. 

Ils jouaient presque à domicile samedi soir à Vielsalm : les membres de Talkeys, originaires de Manhay et Ferrières, connaissent bien le Let There Be Rock Festival puisque certains y ont participé à l'origine comme spectateurs. Cette fois, c'est à eux de monter sur scène pour livrer leur set pop-rock et présenter leur nouveau single qui sortira en juin : "Impossible".

"Je l'ai écrit en repensant à un copain qui était en secondaire avec moi et qui se faisait un peu harceler à l'école", explique le chanteur-guitariste de Talkeys, Julien Lahaye. "Le jour où on a décidé de l'enregistrer en studio, je l'ai recroisé après 15 ans dans la rue. On s'est vu, on ne s'est même pas dit bonjour et j'étais un peu gêné parce que moi je savais que j'écrivais un truc qui le concernait, mais lui pas du tout. On s'est juste croisé et ça s'est fini comme ça. C'était un peu étrange, un peu le destin quoi".

Avec ou sans guitare

Entre les concerts, le public a pu assister à quelques démonstrations d'air guitar. Le championnat belge s'arrêtait à Vielsalm pour une ultime qualification à la finale qui aura lieu le 14 juin à Ittre.

"Je me suis éclatée !", confie Delphine, qui s'est qualifiée dans le trio de tête. "Le rock n'est pas mort !"

Quel avenir pour le festival ?

Si l'on s'en tient à la programmation en tant que telle, l'affiche de ce week-end n'a pas suffisamment séduit aux dires des organisateurs. Ceux-ci s'attendaient à un public moins clairsemé.

"C'est assez difficile à expliquer", estime Alain Dubru, président de l'asbl Let There Be Rock. "Je pense que la conjoncture fait probablement quelque chose, les gens ont peur qu'il pleuve ou d'acheter un ticket à l'avance et avoir un souci de non-remboursement en cas d'annulation, peut-être ! Maintenant, ceux qui sont là, on est heureux de les avoir".

Fixé à 43 euros le vendredi et 49 euros le samedi, le montant du ticket en a sans doute freiné certains à l'heure où le coût de la vie est sans cesse plus cher.

Reste que les organisateurs n'ont pas le choix : présenter une affiche de qualité tout en gardant des prix concurrentiels malgré l'augmentation du cachet des artistes et du surcoût des infrastructures est devenu une gageure.

Une mise au point aura lieu prochainement concernant l'avenir du Let There Be Rock Festival. 


Nicolas Lefèvre



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