Ce 21 mai, la commune de Libramont a réaffirmé le choix de l'implantation de la future proxi-clinique. Ce sera bien au Serpont et non pas sur le site de l'actuel hôpital. La commune dit s'appuyer sur l'expertise de l'intercommunale hospitalière Vivalia.

Ce mercredi, la commune de Libramont a réaffirmé sa volonté de créer une proxiclinique sur le site du Serpont, un projet présenté comme "structurant, tourné vers l’avenir, avec une volonté réaffirmée de  maintenir la revalidation".

Le communiqué intervient au lendemain d'un conseil d'administration de Vivalia. Le Collège de Libramont se félicite que "la Proxi-clinique de Libramont  figure pleinement dans le plan de maillage Vivalia 2025". On parle ici d'une nouvelle infrastructure qui verrait le jour d'ici 2030-2035 dans la future zone immobilière du Serpont et non pas sur le site de l'actuel hôpital.

Une implantation "stratégique, appuyée par l’expertise de Vivalia" précise le Collège qui commente ce choix qui permettra:

• de créer un véritable Pôle Santé autour du Centre Éclore, de l’École Croix  Blanche et des 6 lits de soins palliatifs,  
• de développer un projet global, intégré et évolutif,  
• de préserver l’activité actuelle sur le site de la rue d’Houffalize pendant  toute la phase de transition.  
  
  

"Cette implantation répond également à une série de contraintes techniques mises  en évidence par la Direction générale de Vivalia et son Directeur des  infrastructures lors d’une visite du site actuel du CHA. Ceux-ci ont déconseillé  l’implantation de la Proxi-clinique dans le bâtiment existant".

Réaffecter l'hôpital existant serait, selon Vivalia, contraignant dans la perspective du déménagement vers le CHR d'Houdemont, mais également inadapté d'un point de vue énergétique.

Le communiqué semble être une réponse du berger à la bergère, entendez le conseiller de l'opposition Jonathan Martin, qui avait salué le choix des Arlonais d'implanter leur future proxi-clinique sur le site de l'hôpital St Joseph. Le conseiller estimait ce choix plus judicieux que celui opéré par la majorité libramontoise: 

"aujourd'hui, on sait ce qu'on a. Mais demain, avec le projet hasardeux du Serpont, on risque fort de bien de se retrouver avec une structure minimaliste et de perdre au passage de réels atouts dont le CHA pouvait se prévaloir. Il ne faut pas se voiler la face : on construira une infrastructure à la taille de ce que Vivalia voudra bien laisser à Libramont. Autant dire pas grand-chose. Et dans l'intervalle, car cette proxiclinique n'est pas pour demain, on n'investira plus un kopeck dans notre hôpital" écrivait dans un communiqué, Jonathan Martin.

Une analyse que ne partage pas la majorité qui assure qu'une transition responsable sera mise en place :

"Pendant toute la phase de transition, les consultations, la revalidation, l’unité  d’autodialyse et les soins palliatifs continueront de fonctionner. Loin d’un  abandon, il s’agit d’un accompagnement responsable, à la fois pragmatique et  ambitieux".  

Quant au site actuel, la majorité libramontoise explique "qu'aucune décision n'a été prise sur le devenir du site. "Plusieurs pistes sont à l’étude : pôle santé complémentaire ?  équipements communautaires ? logements intégrés ? Le débat est ouvert et sera  mené en concertation avec les citoyens" conclut le communiqué.

On se souviendra que lors de la campagne électorale Jonathan Martin avait, pour sa part, estimé que le mastodonte immobilier avait de grandes chances de devenir un chancre au coeur de Libramont. Deux visions qui risquent encore de s'affronter lors des débats au conseil communal.

Frédéric Feller