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Un festival de l'art autour du MUDIA à Redu

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 Publié le lundi 26 juillet 2021 à 14:55 - Mis à jour le mercredi 28 juillet 2021 à 15:43    Libin

Le week-end dernier était animé à Redu. Le village accueillait deux festivals en même temps. Le festival Mudia, organisé par le musée du même nom impliquait toute une série d’autres acteurs. Le but de l’opération : mettre l’art (singulièrement l’art belge) en évidence et le rendre accessible au grand public.


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Ouvert depuis bientôt trois ans, le MUDIA, Musée Didactique d’Art est devenu un des atouts touristiques du village de Redu. Alors que les fêtes et foires du livre connaissent une baisse de régime depuis quelques années, les responsables du Musée ont décidé de redynamiser le village, avec un nouveau festival dédié à l’art dans tous ses états.

Tanguy Henrard, Directeur du MUDIA : « Déjà la présentation du musée, c’est pour attirer tous les publics, que chacun puisse avoir des portes d’entrée dans l’art. Ici on a été plus loin, on a créé une fête autour de l’art et autour de la Fête Nationale. On voulait montrer que l’art, c’est accessible à tous, que c’est chouette, que ça se vit. Il y a des grands noms, il y a le passé de l’art, mais aussi l’art actuellement. Un des sous-thèmes de notre festival, c’est « Nous sommes tous des artistes belges ». Il y a notamment des ateliers participatifs. Le but est de faire connaître le MUDIA et ses collections extraordinaires, mais aussi de donner vie au village de Redu. »

Durant tout le week-end, des visites guidées sur le thème de l’art belge étaient proposées gratuitement à l’intérieur du musée. L’occasion de mettre en évidence un chef d’œuvre de Léon Spilliaert, récemment prêté au musée.

Marie-Elisabeth Van Rijckevorsel, Historienne de l’art et guide au MUDIA : « La Belgique a besoin d’être consolée aujourd’hui et, dans ce musée, on a énormément d’œuvres belges qui consolent, parce qu’elles sont extrêmement belles. On découvre que la Belgique est bourrée de talents, bourrée de grands peintres qui ont fait exploser la beauté de l’art à la fin du 19ème siècle. Parmi eux, Léon Spilliaert qui est représenté ici par une œuvre majeure, qui date de 1910, qui est vraiment sa meilleure période. »

Et au sein du village, ce sont bien des artistes vivants qui sont mis à l’honneur. Notamment des sculpteurs, via une exposition en plein air et des démonstrations ou encore des auteurs de bande dessinée. L’église héberge une exposition du Musée belge de la BD sur la mise en valeur de sites de notre pays dans la bande dessinée. Des dédicaces d’auteurs étaient également proposées. Histoire de montrer que la BD est bien un art à part entière, même si ce n’est pas encore une évidence.

Pierre Lecrenier, auteur de BD : « On doit quand même vachement se battre pour avoir des subsides dans le secteur de la BD, parce que c’est seulement un peu reconnu comme art. Au niveau de l’enveloppe, ils donnent beaucoup plus à d’autres secteurs artistiques. Alors qu’en Belgique, la BD est quand même un truc de base… »

Outre les expos et rencontres avec des artistes, des ateliers étaient également proposés. La volonté des organisateurs est que le festival MUDIA devienne un événement récurrent. Rendez-vous donc l’année prochaine, aux alentours de la fête nationale.