La commune de Marche-en-Famenne a fait l’acquisition d’un analyseur de trafic. Les données collectées objectivent le degré de dangerosité du trafic, pour ensuite intervenir sur des aménagements de sécurité.

Placé en bordure de voirie, le boîtier-analyseur identifie le type de véhicule -à deux roues, voitures, poids-lourds- mais également les densités, vitesses de pointe et vitesses moyennes. Au bout d’une à deux semaines, les chiffres et graphiques donnent une bonne idée de la situation. “Nous l’avons déjà placé en une dizaine d’endroits, sur des chemins communaux et des routes régionales”, précise Nicolas Grégoire échevin à Marche-en-Famenne.

"Ce boîtier permet d’objectiver le degré de dangerosité de certaines voiries et d’intervenir ci-besoin"
Nicolas Grégoire échevin à Marche-en-Famenne

C’est ainsi que la commune a récemment revu le règlement de circulation sur la chaussée de Marenne. La vitesse y a été réduite de 90 à 50km/h et des bacs à fleurs ont été placés en chicane, en plusieurs endroits. “Leur localisation précise est encore provisoire, tient à rassurer l’échevin. Nous essayons de voir à quel endroit nous allons les fixer pour être le plus efficace possible.”

Les riverains semblent apprécier la démarche, eux qui avaient interpellé les autorités communales via une pétition. “Même si certains continuent à rouler vite”, se désole l’une d’entre eux. “Moins d’une semaine après la pose des bacs, un automobiliste en a percuté un, avant de prendre la fuite”. Un autre ajoute : “Pas une semaine ne se passe sans que quelqu’un ne les bouge sur le bas-côté ou sur la piste cyclable, comme si de rien n’était”.

Changer les habitudes, même mauvaises, prendra du temps. Mais la commune de Marche-en-Famenne ne va pas en rester là : la ville va acquérir 25 radars préventifs… à installer sur d’autres voiries accidentogènes.

Christophe Thiry