Deux semaines, c'est le temps qu'a passé Marty Bissot le long de la frontière polonaise. Ce jeune de 23 ans, pour le moins déterminé, s'est mobilisé afin de prêter main forte aux Ukrainiens. Aujourd'hui, il nous raconte ce voyage empreint de tristesse, mais aussi de sourires. 

Le mercredi 2 mars, Marty Bissot termine sa journée au sein de l'usine Ferrero à Arlon. Le jeune homme vient à peine de regagner son domicile qu'il part aussitôt en direction de la Pologne, sans prévenir sa famille. "Mon entourage a été surpris et pensait que je déraillais", sourit cet habitant d'Izel, dans la commune de Chiny. "Je ne voulais pas rester dans mon petit confort, alors qu'il y a la misère là-bas".

Marty se rend tout d'abord à Paris où il retrouve des volontaires prêts à prendre part à cette mission qu'est l'aide aux Ukrainiens : une mission qu'ils financent d'ailleurs par leurs propres moyens, soit 1000 euros pour Marty. Le temps de s'équiper, le groupe monte dans un bus en direction de Varsovie puis Lublin où il s'engage dans une organisation humanitaire. Avec un ami, Marty fait ensuite la route vers Hrebenne, où un contact les attend. "On a commencé à aider, à décharger, à redistribuer. On a rempli des vans, des camions, etc".

Sans oublier l'accompagnement de ces familles fuyant la guerre. Les journées sont longues, épuisantes, mais rehaussées de la présence des pompiers de la province de Luxembourg notamment. "On essayait de faire sourire, même si ce n'était pas facile. Dans l'air, tu sentais pas mal de tristesse, mais aussi de bonnes personnes chaleureuses".

Marty se souvient aujourd'hui d'une expérience émouvante, mais peut-être pas inédite... Il pense déjà à un éventuel nouveau départ.

Nicolas Lefèvre