Ukraine

Guerre en Ukraine: les militaires marchois prêts à être déployés en Roumanie

video loading
loading video
 Publié le mercredi 02 mars 2022 à 15:57 - Mis à jour le lundi 14 mars 2022 à 11:10    Marche-en-Famenne

300 militaires belges s’apprêtent à être déployés en Roumanie, à la frontière avec l’Ukraine. Ils y mèneront une mission de dissuasion dans le cadre de la vigilance accrue de l’OTAN. La plupart d’entre eux sont casernés au camp roi Albert de Marche-en-Famenne.  


Newsletter

Recevez notre newsletter pour ne rien manquer de l'info, du sport et de nos émissions


Les trois quarts de ces militaires s’apprêtent à vivre la première grande expérience de leur carrière. Mais aujourd’hui, tous sont prêts à rejoindre le sol roumain. Depuis sa création, c’est la première fois que la force de réaction rapide de l’OTAN est activée.  Au vu des circonstances, aucun des militaires concernés n’a été surpris d’être appelés. 150 d’entre eux appartiennent au 1er et 3ème Bataillon Lanciers de Marche-en-Famenne. Ils ont passé 11 semaines d’exercice en Allemagne, en Tchéquie et en Belgique. Mais, au total, cela fait 15 mois qu’ils se préparent pour une mission au sein de l’OTAN, basée, ici, avant tout, sur la protection et la dissuasion.  

« C’est particulièrement compliqué pour les soldats parce qu’ils ne seront pas réellement confrontés à des combats, sauf si la dissuasion ne fonctionne pas », explique le Général Pierre Gérard, chef de la composante Terre. Dans un premier temps, ces militaires devront se familiariser avec le terrain et la population locale. Ils devront également s’intégrer à la structure des unités roumaines.  

Sur place, le détachement belge sera sous commandement français. Une synergie précieuse pour nos militaires. « C’est plus facile et pas uniquement à cause de la langue », estime le Général Gérard. « La composante terre est engagée depuis plusieurs années dans un partenariat stratégique avec la France. Ce qui part aujourd’hui d’ici, c’est une capacité motorisée, développée sur le modèle français. Nous allons donc opérer ensemble dans les prochaines semaines ».  

Un déploiement difficile pour les familles  

Les 300 hommes déployés resteront sur place durant trois à six mois. La Défense assurera un appui aux familles. Chez les militaires, on a coutume de dire que c’est pour elles, et en particulier pour les enfants, que le déploiement est le plus difficile.

« Ils savent très bien que je peux partir en mission. On effectue toute une préparation. Je suis militaire, c’est la vie de militaire tout simplement », confie le Sergent M. du 4ème Bataillon logistique de Marche-en-Famenne.  

Un convoi de matériel de protection, de reconnaissance ainsi que du matériel médical et militaire est déjà arrivé à la frontière ukrainienne, au même titre que des armes et des munitions. D’autres seront encore acheminés dans les prochains jours.  Si la situation venait à dégénérer, la Belgique pourraient envoyer plusieurs centaines de militaires et du matériel en complément.  


Pauline Martial