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Trèves : exceptionnelles expositions sur la chute de l'empire romain

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 Publié le jeudi 07 juillet 2022 à 17:00 - Mis à jour le vendredi 08 juillet 2022 à 11:31    Arlon - Province

Peuple celte puis gallo-romain, les Trévires occupaient aussi une bonne partie des deux Luxembourg. L'archéologue de l'Awap, Denis Henrotay, principal auteur des fouilles archéologiques à Arlon, vicus gallo-romain trévire, nous guide dans l'exposition du musée régional de Rhénanie-Palatinat.


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Ville la plus peuplée au nord des Alpes au début du IVe siècle Augusta Trevorum, devenue Trêves, possède encore aujourd’hui plusieurs bâtiments romains, comme sa célèbre Porte Noire, la basilique de Constantin ou ses thermes. Capitale d’empire durant l’Antiquité tardive, elle fut aussi la capitale des Trévires, un peuple celte, puis gallo-romain, qui occupait entre autres une bonne partie des deux Luxembourg.

Jusqu’au 27 novembre, Trêves accueille une triple exposition exceptionnelle : plus de 700 œuvres prêtées par 130 musées de toute l’Europe et même au-delà. Mais le thème est aussi inhabituel puisqu’il se concentre sur les causes de la chute de l’empire romain d’Occident.

"C’est une question à laquelle on essaye d’apporter une réponse depuis des siècles !  En fait, je pense que la chute de l’empire romain est l’un des sujets les plus importants de l’histoire de l’humanité. Et notre directeur a eu l’idée de mettre cela dans une exposition. Et nous sentons que le public s’intéresse à ce genre de question : pourquoi l’Empire romain est-il tombé ? Nous essayons de présenter les raisons multiples de cet événement et de l’illustrer à travers de nombreux prêts."

De la Tétrarchie au sac de Rome par Alaric en 410, l’exposition retrace les aléas de l’empire, guerres aux frontières mais aussi divisions internes et guerres civiles, émergence du christianisme qui finit par s’imposer face aux religions d’Etat, crises économiques à répétition, perte de confiance dans le politique (le sénat) et montée en puissance des militaires et des chefs de guerre, tout cela n’est pas sans parallèles avec notre époque… Si César parle déjà de raids des peuples venus de l’autre côté du Rhin dans sa Guerre des Gaules, le phénomène s’amplifie quand l’empire s’affaiblit comme à la fin du IIIe siècle.

Au début du Ve siècle, l’empereur quitte définitivement la ville où une élite continue cependant à exister. Au fil de l’exposition, on s’aperçoit que la chute de l’empire romain d’Occident fut lente et progressive ; et non brutale ; mais elle fut aussi… inexorable. L’exposition attend plus de 100.000 visiteurs.