Publié le mardi 17 juin 2025 à 16:46 - Mis à jour le mardi 17 juin 2025 à 17:07 Neufchâteau - Province
Lancé il y a une dizaine d’années par la Wallonie-Bruxelles Enseignement, SOLEM est un dispositif pédagogique ayant pour objectif d’accompagner les enseignants afin de prévenir et soutenir le développement langagier de l’enfant. Et cela semble porter ses fruits auprès de ceux qui l’utilisent, comme à l’Athénée Royal de Neufchâteau.
SOLEM pour Soutenir et Observer le Langage de l’Enfant en Maternelle, c’est un dispositif que l’on utilise depuis quatre ans à l’Athénée Royal de Neufchâteau. Chaque semaine, une logopède accompagne les enseignantes de maternelle durant une demi-journée. Ensemble, elles identifient les besoins langagiers de chaque enfant. Une approche réflexive et participative qui se passe en deux temps.
"La première phase est la phase d'observation, explique Edith El Kouba, attachée scientifique et cheffe de projet SOLEM. Elle est cruciale pour que l'enseignant et la logopède puissent identifier les besoins des enfants et ajuster au mieux les enfants à ces besoins. La deuxième phase, elle, est une phase de soutien où l'on intègre ces stratégies au sein des routines de la classe. Il s'agit donc d'un travail progressif qui s'étend sur un ou deux ans et ce de manière régulière."
"Une philosophie à adopter"
La logopède collabore donc avec l’enseignante dans le but de mettre en place des stratégies de langage utiles au développement de l’enfant.
"Il n'y a pas besoin de matériel spécifique ou de préparer des ateliers, note Maïté Dupont, logopède. Nous allons utiliser tous les moments de la classe, comme la récré, les rituels, la collation, pour mettre en place les stratégies de langage. Plus qu'une stratégie, c'est une philosophie à adopter."
"Les enfants sont plus à l'aise"
De cette manière, la logopède et l’enseignante vont favoriser les interactions verbales entre tous les acteurs de la classe, et ainsi favoriser le développement langagier de l’enfant. Une méthode qui semble convaincre à Neufchâteau.
"Cela amène une progression dans le vocabulaire, remarque Valérie Cunin, enseignante. Les enfants sont plus à l'aise. Le climat de classe s'apaise également et on voit les enfants s'ouvrir pour oser parler. Grâce à cela, le langage se développe beaucoup plus."
Mené sous la responsabilité scientifique du professeur Maillart de l’Université de Liège, SOLEM est utilisé dans 97 écoles de la Fédération Wallonie Bruxelles. 27 d’entre elles sont issues de la province de Luxembourg.
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