Société

Sibret : "Ne transformez pas notre village en mini-ville"

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 Publié le dimanche 21 août 2022 à 17:00 - Mis à jour le lundi 22 août 2022 à 11:22    Vaux-sur-Sûre

En juillet dernier, la commune de Vaux-sur-Sûre a approuvé un avant projet de SOL (Schéma d'Orientation Local) concernant plusieurs terrains situés dans le village de Sibret. Des logements et commerces pourraient voir le jour dans le futur, ce qui inquiète les riverains. Un Collectif Citoyen a été créé, porté par Jean-Christophe Jamaer.


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Vendredi soir, une réunion d'information s'est tenue à Sibret, en présence d'une soixantaine de riverains. Jean-Christophe Jamaer est le porte-parole du village. Non aux lotissements, c'est la page internet qu'il gère et où la population peut prendre connaissance du dossier. (NDLR : dossier également consultable auprès de l'administration communale). En résumé, les habitants sont inquiets et se posent des questions quant à un éventuel projet de construction d'appartements et de maisons unifamiliales dans le village. Un projet qui est ambitieux et surtout démesuré, selon lui. 

"Ce qui nous gêne dans ce projet, c'est la densité d'habitat qui y est prévu et cette démesure. La réaction des gens du village est de dire : stop, ne transformez pas notre village en mini-ville ", explique en substance Jean-Christophe Jamaer.

Le schéma d'orientation local détermine, pour une partie du territoire communal, des objectifs d'aménagement du territoire et d'urbanisme et les grandes tendances à avoir sur une zone précise qui, à terme, pourra être urbanisée. A Sibret, il y a ainsi 3 ZAC (Zone Aménagement Communal) qui répondent aux critères.

"Dans la zone concernée, les grands objectifs seront principalement de prévoir des emplacements adaptés pour les maisons unifamiliales à 4-3 ou 2 façades, comme on le voit dans nos lotissements actuels, ailleurs dans la commune. Mais aussi, des endroits plus destinés à des logements collectifs. On parle ici de 20 à 70 appartements, d'une éventuelle maison de repos et de maisons individuelles", dit le bourgmestre, Yves Besseling. 

Les riverains se questionnent, la commune apportent quelques précisions pour apaiser la situation. 

"Les riverains sont déjà venus nous voir dans le passé, ils se posaient des questions sur le SOL. Suite à ces craintes, nous avons réalisé un rapport d'incidence environnemental. On a ensuite pu faire en sorte que cette ZAC se développe en maintenant les propriétés des riverains intactes. Aujourd'hui, ces riverains constatent que si leur propriété ne sera pas modifiée, ils risquent d'y avoir de nouvelles constructions sur le terrain jouxtant leur. maison. Mais c'est le principe de la vie dans un village, on doit accepter d'autres personnes. De plus, on entend des commentaires qui ne sont pas vrais. Par exemple, on ne va pas supprimer la plaine de jeu actuelle et créer un bassin d'orage. Au contraire, le centre du village sera renforcé, rénové et sécurisé. On améliorera aussi l'écoulement des eaux", ajoute le bourgmestre

Yves Besseling invite donc la population à analyser l'ensemble des éléments du dossier avant de condamner. Les terrains, qui appartiennent aujourd'hui à des propriétaires privés, et non à la commune, vont donc passer en zone urbanisable. Le bourgmestre rassure la population.

"Ce n'est pas un projet bouleversant pour le village. Au contraire, il va apporter de la dynamique. Il faut savoir que la population n'a pas augmenté depuis 10 ans à Sibret (823 habitants en 2011, 820 en 2022). On va faire en sorte que les jeunes de Sibret, environ 250 de moins de 25 ans, aient une opportunité pour qu'ils puissent continuer à vivre à Sibret" 

De son côté, Jean-Christophe Jamaer reste sur ses positions. 

"Nous savions bien que nous étions situés dans une ZAC et que ce type de projet était à prévoir un jour. Pour les propriétaires des terrains (environ une dizaine), il reste encore des questions. Sur l'avant projet de SOL, on voit des schémas/des plans qui traversent leur parcelle. Ils n'ont jamais été contactés par la commune à ce sujet ", conclut Jean-Christophe Jamaer.

Cet avant-projet de SOL va être soumis à enquête publique durant un mois. A terme, elle fera l'objet d'un arrêt définitif qui sera approuvé par le gouvernement wallon. Jean-Christophe Jamaer et le Collectif Citoyen organiseront encore une ou plusieurs réunions pour répondre aux questions des riverains. On rappelle que la commune peut également être contactée à ce sujet. 


Laurent Trotta





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