Publié le jeudi 07 novembre 2024 à 09:40 - Mis à jour le vendredi 08 novembre 2024 à 16:50 Libramont - Marche-en-Famenne - Province
Les Quirynen sont devenus famille d'accueil il y a 15 mois. Un projet longuement réfléchi pour cette famille marchoise. L'accueil d'un petit garçon en difficulté se révèle être une expérience enrichissante pour tout le monde. Ils partagent leur expérience pour que d'autres familles rejoignent le réseau qui est en manque cruel de places d'accueil.
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Depuis 15 mois, un petit garçon vit en accueil de longue durée chez les Quirynen. Cela faisait longtemps que cette famille marchoise pensait à accueillir un enfant en difficulté. Pour eux, le bon moment est arrivé quand leurs trois grands enfants ont quitté le nid. Restait à la maison leur dernière de 17 ans qui est devenue une grande soeur du jour au lendemain.
" Il nous apporte autant qu'on lui apporte" révèle Sacha, grande soeur d'accueil.
L'arrivée de ce petit bout a bouleversé toute la famille. "Il est devenu un membre à part entoière de la famille et il nous apporte beaucoup de bonheur. Ce n'est plus juste un projet d'accueil, il fait partie de notre famille" souligne Sabine De Blieck, maman d'accueil. "Il nous apporte beaucoup d'énergie. Ca nous demande aussi beaucoup d'énergie, mais il nous donne tellement de peps" raconte Damien Quirynen, père d'accueil. "C'est du win-win. Les grandes soeurs/frères reviennent plus souvent qu'avant pour le voir."
Un suivi et un soutien régulier
"On a fait le choix de l'instant présent. La perspective d'une éventuelle séparation aurait peut-être mis un frein dans nos sentiments", explique Sabine la maman d'accueil. "On lui donne tout l'amour comme si c'était notre propre fils et on ne pense pas trop à plus tard. C'est ça qui nous permet de vivre les choses sereinement et, lui, de progresser dans la sécurité, la stabilité. Il se sent aimé sans frein."
Les Quirynen vivent cet accueil avec le recul et l'expérience de l'éducation de leurs 4 enfants. Mais pour devenir famille d'accueil, il n'est pas obligatoire d'avoir déjà des enfants, ni de vivre en couple. Pour aider la famille d'accueil, une intervenante sociale lui rend régulièrement visite.
"On vient une fois tous les mois et notre rôle est de voir si l'enfant grandit bien et de soutenir la famille d'accueil face aux difficultés" explique Florence Collignon, intervenante sociale au service L'Accueil Familial de la province de Luxembourg
Dans la mesure du possible et à la demande des autorités judiciaires, cette intervenante sociale maintient aussi le lien entre l'enfant et sa famille biologique. Ces visites sont souvent organisées dans les locaux de l'association à Libramont. L'antenne luxembourgeoise accompagne actuellement 84 enfants en accueil de moyen et long terme. "Les enfants sont placés pour une période d'un an à temps plein mais chaque année, il y a une évaluation et l'enfant reste le temps nécessaire au sein de sa famille d'accueil"explique Daphnée Defêchereux, directrice pédagogique du service L'Accueil Familial de la province de Luxembourg.
Un manque cruel de familles d'accueil
Actuellement, 190 enfants recherchent une famille d'accueil dans et à proximité de la province de Luxembourg. A cela, il faut encore ajouter l'accueil d'urgence ou à court terme qui recherche également de nouvelles familles d'accueil. Afin d'attirer de nouvelles familles, l'ASBL L'accueil familial et le SFAU (Service Famille d'Accueil d'Urgence) organisent des séances d'information. Les deux prochaines auront lieu le 14 novembre et le 17 décembre à Libramont. Inscriptions via luxembourg@accueil-familial.be ou au 061/223 671.
L'invité de la rédaction sur TV Lux ce jeudi 7 novembre après le journal sera consacré à cette thématique des familles d'accueil.