Société

Libramont : des élèves de 6e primaire débusquent les fausses informations

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 Publié le lundi 21 fevrier 2022 à 15:13 - Mis à jour le lundi 21 fevrier 2022 à 15:48    Libramont

Identifier, comprendre et rejeter la désinformation, c'est l'objectif d'une animation présentée dans des écoles primaires par le centre culturel de Libramont-Chevigny, l'AMO "Inter-Actions" et TV Lux. Depuis septembre dernier, l'équipe sillonne la commune de Libramont, au volant de son bus, pour faire de l'éducation aux médias. 


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Installés sur les banquettes de ce bus, les élèves de l’école communale de Saint-Pierre visionnent un petit film sur la propagation des rumeurs et des fausses informations. Il faut dire qu’ils y sont littéralement confrontés au quotidien.

"On se rend compte qu'ils sont touchés par le phénomène de plus en plus tôt. Quand on fait un sondage au début de l'animation, on voit que les 3/4 possèdent déjà un GSM en 6e primaire. Ils sont déjà confrontés à des canulars et de fausses informations à cet âge-là, on doit donc travailler là-dessus maintenant", explique Élodie Poncelet de l'AMO "Inter-Actions"

Développer son esprit critique

Le centre culturel de Libramont, l’AMO "Inter-Actions" et TV Lux organisent, depuis septembre 2021, une série d’animations dans les écoles primaires de la commune. Objectif : outiller au mieux les jeunes pour faire face à la désinformation. Notamment en leur apprenant à vérifier les sources, développer son esprit critique, mais pas…

"On essaye aussi de leur faire comprendre que le travail d'un journaliste, ce n'est pas seulement de lancer l'information, c'est aussi de la vérifier avec plusieurs sources avant de la publier. Alors que sur les réseaux sociaux, tout le monde peut la lancer. Mais, ça permet aussi de leur donner aussi des pistes pour leur dire que les réseaux sociaux ne sont pas forcément mauvais. C'est l'utilisation qu'on en fait qui compte", ajoute Michaël Ismeni du centre culturel de Libramont-Chevigny.

Les animateurs ont donc invité les jeunes à identifier les "fake news" parmi une série d’informations variées. Chaque fait, issu d’internet ou des médias classiques, est décortiqué et analysé par l’équipe. Ce qui suscite parfois un sentiment de surprise chez ces élèves...

"On voit que des fois, il ne faut pas tout croire !", s'exclame Arthur, un élève de l'école communale de Saint-Pierre. "Il faut regarder avant de faire les choses, avant d'envoyer... Il faut surveiller", complète Alana, une autre élève de l'établissement.

Un outil pour les aider dans le futur

"Itinéraire d’un jeune décomplotiste", c’est le nom de cette opération, a déjà été présentée une demi-douzaine de fois sur l’entité de Libramont. Pour les animateurs, presque à chaque fois, le constat à la fin de l’activité est bien souvent le même.

"J'adore leur réaction ! Ils arrivent avec des certitudes au début de l'animation et à la fin, on sent que cela a fait son chemin et qu'ils sont un peu plus prudents. C'est une excellente surprise", assure Élodie Poncelet de l'AMO "Inter-Actions".

Au bout de deux heures, les enfants ont pu identifier les différents exemples de désinformation et comprendre les raisons qui peuvent se cacher derrière ceux-ci. En plus de leur participation, chaque élève est reparti armé d’un petit carnet.

"C'est une trentaine de pages qui peut être utilisée maintenant, plus tard, l'année prochaine ou dans deux ou trois ans. Cet outil les aidera à l'avenir lorsqu'ils seront confrontés à une information douteuse", termine Michaël Ismeni du centre culturel de Libramont-Chevigny.

Globalement, ces enfants sont bien conscients des risques. Ils seront désormais encore plus attentifs et critiques face à l’océan d’informations dans lequel nous nageons.


Nicolas Guidi





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