Société

Heyd : après 36 ans d'existence, "le petit heydois" tire sa révérence

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 Publié le lundi 10 janvier 2022 à 16:10 - Mis à jour le lundi 10 janvier 2022 à 16:39    Durbuy

Le petit heydois n'est plus. Le dernier numéro a été imprimé en décembre dernier, faute de successeurs. Ce journal local a animé la vie de village de Heyd durant plusieurs décennies. Retour sur l'histoire de ce petit feuillet.


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Depuis plus de 30 ans, deux fois par mois, c’était le même rituel pour Cyril. Du haut de ses 93 ans, il distribue le dernier numéro du “petit heydois”. Un journal très attendu et apprécié par les villageois.

“Il y des passes-temps, des sudokus, des mots croisés… Et puis, il y a aussi des articles qui retracent un peu la vie du village. J’aimais bien… C’est triste que ce soit terminé”, explique Maurice Bonmariage, l’un des lecteurs.

Personne n’aurait imaginé, lors de son lancement en 1985, que ce petit cahier de papier irait aussi loin. Son créateur, c’est Phillipe Bonmariage, l’ancien instituteur du village. C’est avec ses élèves qu’est né le projet. 

“Plutôt que de donner des titres de rédactions à mes élèves, je leur avais proposé de rédiger un petit journal relatant un petit peu la vie de l’école. Il était distribué dans l’établissement. Et puis, il a eu la fusion des écoles et le journal a été abandonné”, raconte Philippe Bonmariage, le rédacteur en chef.

Mais très vite, un autre habitant du village a relancé la machine. Henri Godelaine ne voulait pas voir disparaître ce petit feuillet. Il a convaincu Philippe de poursuivre l’aventure avec lui. Au fur et à mesure, on y a trouvé des actualités locales, bien sûr, mais aussi des conseils, des recettes de cuisine et des articles en tout genre.

“Je trouvais que c’était une belle occasion de parler un peu de notre village, mais c’était plus compliqué qu’on ne le croyait”, admet Henri Godelaine, un bénévole.

C’est vrai, ce n’était pas une mince affaire. Durant des années, après leur journée de travail, des bénévoles rédigeaient, découpaient, mettaient en page et imprimaient des dizaines de numéros. En 2009, l’informatique arrive à la rédaction et simplifie le travail, mais malgré tout, les coûts, l’âge des bénévoles et la charge de travail a poussé l’équipe à prendre la lourde décision de tout arrêter.

“Cela fait un peu mal de voir que le journal doit être arrêté. Il n’y a plus personne pour continuer le travail”, ajoute Henri Godelaine. “Cela fait un bon nombre d’années qu’on y travaille… Mais bon, on ne rajeunit pas !”, complète Philippe Bonmariage

L’équipe du journal préfère ainsi terminer sur une note positive plutôt que de voir son journal dépérir. Une folle aventure qui aura duré 36 ans. 


Nicolas Guidi





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