Bonne nouvelle pour le centre médical héliporté, le nouvel accord gouvernemental prévoit la reconnaissance définitive des deux structures héliportées en Belgique, celle de Bruges et celle de Bra-sur-Lienne, une avancée majeure qui garantit leur pérennité. Un reportage de nos confrères de VEDIA

Créé il y a presque 40 ans par le Dr Luc Macquoi, l'asbl du Centre médical héliporté de Bra-sur-Lienne vit depuis lors grâce aux affiliations et aux subsides des communes et provinces de Liège et Luxembourg. Jusqu'à présent, l'asbl ne perçoit aucun subsidiation et ne jouit d'aucune reconnaissance officielle de la part de l'État fédéral.

Une situation qui devrait prochainement changer puisque l'accord gouvernemental de l'Arizona prévoit une reconnaissance définitive pour deux structures héliportées en Belgique: Bruges et Bra-sur-Lienne. Une reconnaissance qui ouvre la porte à un financement pérenne, mais reste à savoir dans quelle proportion, comme l'explique Philippe Miermans, administrateur délégué du CMH :

"Nous savons qu'il y aura vraisemblablement, au travers de cette reconnaissance, un financement partiel de la part de la santé publique. Ce qui est important, c'est qu'il est partiel. Nous n'attendons pas que la santé publique finance complètement le projet de Bra. Ce que nous avions demandé, c'est à tout le moins que le CMH dispose du même montant que les hôpitaux qui exploitent un SMUR.

Donc ce qui est important pour la population, c'est que nous ne renonçons pas au modèle basé sur le soutien populaire, au travers principalement de l'affiliation. Et aujourd'hui, nous sommes fiers d'offrir à la population un service qui est renommé et qui atteint de très hauts standards de qualité".

Reste à connaître les conditions de cette reconnaissance attendue depuis plus de 20 ans. Pas question pour le CMH de renoncer aux principes qui ont fait son succès. L'asbl se dit ouverte à une discussion avec les autorités publiques pour développer le secours héliporté, avec un "maximum d'efficience" et au bénéficie des patients.

"Il faudrait qu'on puisse réfléchir avec les responsables de la santé publique pour voir quels seraient les critères d'envoi, qui pourraient être un peu différents de ceux d'un SMUR. Sur certaines missions où nous pouvons gagner deux trois minutes par rapport à un SMUR, s'il n'y a pas d'intérêt de santé publique, il ne faut pas déplacer un hélico.

Par contre, pour d'autres missions avec des patients très gravement atteints, où on sait qu'il faut arriver rapidement sur place, et surtout amener le patient dans le bon hôpital. Là, les distances peuvent être longues et l'hélicoptère peut parfois faire la différence au bénéfice du patient".

La prudence reste donc de mise, mais le centre médical héliporté de Bra-sur-Lienne se montre confiant. Au fil des années, il a su prouver l'efficacité de son modèle et son importance dans le paysage des soins d'urgence en Belgique. Avancée majeure dans son développement, cette reconnaissance lui permettra de poursuivre sa mission avec la même détermination et le même engagement.

"Vous continuerez à voir voler l'hélicoptère aujourd'hui comme il volait hier. Mais ça renforce évidemment le partenariat et notre volonté est vraiment d'essayer d'exploiter cette structure avec un maximum d'efficience".