Ce vendredi, pour la Saint-Valentin, peut-être avez-vous choisi d’offrir une rose à votre moitié.  Le prix des roses rouges décolle, particulièrement à cette période.… Mais qu’est-ce qui justifie le prix de ces fleurs ?

Tradition ou symbole de l'amour, la rose rouge reste un classique à offrir à la Saint-Valentin.  Et pourtant, cette année encore, les prix explosent.  "La rose rouge n'est pas du tout une fleur de saison, rappelle Annabelle Van Quaethem, la patronne de Rouge Pivoine. On essaie tant que possible de travailler avec des fournisseurs européens, pour que les fleurs fassent le minimum de kilomètres, mais cela signifie que les fleurs sont produites dans des serres chauffées et les prix assez élevés."

Pour la Saint-Valentin, Annabelle fait malgré tout le choix de ne pas trop répercuter ce coût sur le prix final de la rose. 

"On ne veut pas trop refroidir le client, alors nous vendons la rose 5€/pièce.  Mais si nous devions appliquer notre marge habituelle, nous devrions plutôt la vendre à 7,50€."

Car dans ce marché global, la demande est forte aux alentours du 14 février et les prix s'envolent.  "Il faut produire une quantité astronomique, en très peu de temps.  Les coûts de production sont énormes et influence tout le marché mondial", explique la gérante.

Des alternatives sont possibles, mais le client est-il prêt ?

Dans sa boutique de Léglise, Annabelle propose des alternatives aux roses rouges avec des bouquets variés et de saison composés de renoncules, d'hellébores, d'anémones et de tulipes.  

"Malheureusement, le client ne semble pas encore prêt à acheter uniquement des fleurs locales, qui auront un temps de vie de moins d'une semaine.  On s'adapte donc à la demande, en achetant surtout nos fleurs en Europe et non au Kenya.  Mais nous ne sommes pas irréprochables, il nous arrive aussi de commander des fleurs qui viennent de plus loin pour rentrer dans le budget du client, par exemple."

Julie Fohal