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Rulles : 2 personnes interpellées pour capture illégale d’oiseaux

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Natagora
 Publié le vendredi 08 octobre 2021 à 16:05 - Mis à jour le vendredi 08 octobre 2021 à 16:34    Habay

Vendredi dernier, l’Unité Anti-Braconnage du Service Public de Wallonie (l'UAB) a interpellé 2 tendeurs pour avoir capturé 27 oiseaux indigènes dans un site aménagé derrière une exploitation agricole à Rulles (Habay).


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Ce sont des dénonciations anonymes qui ont permis à l'UAB de mettre en place un dispositif afin d'interpeller ces tendeurs (personnes qui capturent des oiseaux).  Ceux-ci employaient environ une vingtaine d'engins de capture dans un site aménagé derrière une exploitation agricole.

Les 2 braconniers utilisaient des "appelants", c'est-à-dire des oiseaux chanteurs détenus dans des cages, afin d'attirer les congénères dans les filets.  Les personnes interpellées disposaient également de diffuseurs de chants d'oiseaux indigènes.

Le Parquet du Luxembourg a saisi le matériel de capture, les oiseaux et les voitures des braconniers. Les 2 personnes interpellés ainsi que l'agriculteur propriétaire des lieux seront entendus prochainement par l'UAB afin qu'ils s'expliquent sur les faits.

Augmentation des faits de tenderie pendant la migration

Les espèces visées par cette capture sont le Chardonneret élégant, le Bouvreuil pivoine, la Linotte mélodieuse, le Bruant jaune, le Sizerin flammé ainsi que la Serin Cini.  Au total, l'UAB a procédé à la saisie de 27 oiseaux indigènes.  Il s'agit là d'espèces protégées par le loi sur la Conservation de la Nature et interdites à la capture et à la détention.

Avec la période de migration, les faits de tenderie augmentent car "il y a beaucoup d'oiseaux qui passent au-dessus de chez nous", explique Antoine Derouaux, ornithologue chez Natagora, "et la migration est une période où les oiseaux sont plus vulnérables parce qu'ils ont besoin de faire des haltes régulières pour reprendre des forces.  Quand on utilise des appelants ou des appareils qui imitent des cris, pour les oiseaux migrateurs, ça veut dire qu'il y a des congénères qui se trouvent plus bas.  Ils vont alors du ciel pour les rejoindre et c'est à ce moment-là qu'ils se font capturer."

Ces oiseaux sont capturés et revendus sur le marché noir pour agrémenter certaines maisons, comme des canaris.  Ils peuvent valoir plusieurs centaines, voire milliers d'euros.  Mais depuis 1993, ces captures sont devenues illégales en Wallonie.

Si vous êtes témoins de faits de tenderie, vous pouvez directement contacter l'UAB au 081 33 51 39 ou bien Natagora


Frédéric Feller Julie Fohal