Le projet éolien de Tellin entre dans une phase cruciale avec l'ouverture de l'enquête publique qui dure jusqu'au 14 mai. Jeudi soir, les habitants de Tellin mais aussi de cinq communes limitrophes et de Daverdisse étaient invités à une réunion d'information.

Quels seront les impacts paysagers ? Et au niveau du bruit ? En ce qui concerne les effets stroboscopiques produits par les ombres de pales ? Ou sur la faune sauvage ? Voilà les questions-type auxquelles les promoteurs du projet éolien ont tenté de répondre ce jeudi soir à Tellin. Pas par une séance de questions-réponses en assemblée mais par une série de stands consacrés chacun à une problématique particulière. La séance a duré trois heures sans jamais attirer une grande foule mais tous ceux qui se sont déplacés s'estimaient impactés pour des raisons et à des degrés divers.

Sept éoliennes de 230 à 250 mètres pour deux porteurs de projet

Le projet porte aujourd'hui sur sept éoliennes, alors que les promoteurs en souhaitaient neuf au départ. Des éoliennes de nouvelle génération qui culmineront à 230 ou 250 mètres au dessus du sol. Elles seront implantées entre l'autoroute et Tellin, de part et d'autre de la nationale 899, rue de Bouillon. Quatre d'entre-elles sont portées par Totally Wind, une association de Total Energie et l'intercommunale Ideta du Tournaisis, qui est un peu la référence des intercommunales wallonne en matière d'énergies. Les trois autres sont liées à une société privée anversoise, Storm. La commune louera des terrains aux projets Totally Wind et devrait empocher des revenus conséquents. Jeudi, certains habitants s'estimaient cernés par ce genre de projet.

Plus on monte, plus on capte de vent. Ces futures éoliennes représentent le maximum possible avec les technologies actuelles. Quant à la part d'éolien terrestre, elle est passée entre 2022 et 2023 de 5% à 8,2% de la production belge totale d'électricité et, combinée avec l'éolien off-shore, elle flirte avec les 20%.

Willy Borsus demande l'arrêt du projet Ambly/Hargimont à cheval sur Nassogne et Marche

Dans un communiqué envoyé ce jour aux rédactions, Willy Borsus, député et conseiller communal de Marche-en-Famenne, rappelle que Nassogne faisait l'objet, jusqu'il y a peu, de quatre projets éoliens pour un total de 19 machines.

Un de ces projets, localisé entre Nassogne et Grune, et porté par Engie, a été refusé le 24 janvier dernier suite à plusieurs avis négatifs du Conseil économique, social et environnemental de Wallonie (CESEW) et de la Direction générale du Transport aérien. Aucun recours n'a été déposé, le projet est donc abandonné, note le député marchois.

Le 11 avril, poursuit-il, le Pôle Aménagement du territoire du du Conseil économique, social et environnemental de Wallonie a également remis un avis négatif sur un projet de trois éoliennes à Ambly/Hargimont. M. Borsus souhaite l'abandon de ce projet,  « sachant qu’un troisième dossier pour 5 éoliennes est toujours à l’examen.»

David Pierson