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Rendeux. Benoît Tricot quitte le collège, pour Frédéric Onsmonde

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 Publié le vendredi 17 décembre 2021 à 15:28 - Mis à jour le vendredi 17 décembre 2021 à 17:51    Rendeux

Après 27 années au collège de Rendeux, Benoît Tricot cède son mandat, pour raisons professionnelles. Il sera remplacé par François Onsmonde, actuel président du conseil communal.


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A peine débarqué à Rendeux, Benoît Tricot a plongé dans la vie communale. Premières élections en 1994 et premier mandat : "Le bourgmestre François Granville m'a appelé le soir même pour m'annoncer qu'il ne restait que deux matières : l'agriculture et les forêts". Ça tombait plutôt bien, pour cet ingénieur agronome. Six ans plus tard, Benoit Tricot est élu bourgmestre. Il y restera 12 ans, jusqu'en 2012, année où son ancienne directrice générale Lucienne Dethier l'emporte de quelques voix. Devenu échevin, il le restera jusqu'au 27 décembre 2021, date à laquelle il remettra son mandat, après 27 années d'activité au sein de l'exécutif rendeusien.

"La forme l'emporte sur le fond, dans la fonction publique"

Benoît Tricot l'admet : la charge de travail liée à son mandat et à ses activités professionnelles est devenue trop lourde à assumer. "Je ne suis plus en capacité de travailler de manière optimale. Il était donc préférable de passer la main, afin de me concentrer sur mon métier." Décrit par son bourgmestre comme un collègue rigoureux, méticuleux, scrupuleux, Benoit Tricot n'aime pas manquer de maîtrise sur ses dossiers. D'autant que sa fonction d'inspecteur général à la Région wallonne, à la tête de 130 personnes aux départements eau et environnement, s'est profondément alourdie ces dernières années, par ce qu'il appelle "la dictature de l’urgence et le poids des procédures..." Il constate, avec regret : "Alors que l'on parle à tout va de simplification administrative, la forme l'emporte sur le fond, et la forme est devenue chronophage. Les procédures dans la fonction publique sont devenues omniprésentes et se font au détriment du fond. C'est presque à avoir de se lancer dans des nouveaux projets, comme on le faisait avant."

Voter pour des experts

Les fonctions de bourgmestre et échevin ont évolués. "Ça s'est complexifié à un point tel qu'un jour il n'y aura plus que des experts comme candidats, prédit Benoît Tricot avec un rien de provocation, et ajoute : "C'est d'autant plus vrai dans les petites communes, où le personnel se plie en quatre, mais il n'y pas toutes les forces, ni tous les moyens, sur lesquels peuvent compter les élus dans de plus grandes communes. Un jour les citoyens n'auront pas d'autre choix que de voter pour des experts. Ce qui ne va pas sans poser question en terme de démocratie représentative".

Plusieurs projets d'ici la fin de la législature

En charge des travaux, de l’énergie, des cours d’eau, de la sécurité routière, Benoit Tricot passe le témoin à l'élu suivant par ordre de préférence électorale : Frédéric Onsmonde actuel président du conseil communal. "L'avantage en tant que président, j'étais convié à toutes les réunions. Je connais les dossiers qui sont sur la table." Ancien employé communal au service urbanisme, Frédéric Onsmonde compte alléger son emploi du temps, au SPW Mobilité.

"On perd quelqu'un d'expérience au sein du collège, qui reste toutefois au conseil" confie le bourgmestre Cédric Lerusse. Mais je ne me fais de souci pour la suite, avec Frédéric, un homme de terrain."
D’autant que que plusieurs dossiers importants doivent aboutir d’ici la fin de la législature comme le cabinet médical rural, la salle de village de Beffe, ou le tout nouveau parcours Pumptrack, tant attendu par les fans de VTT et BMX…


Christophe Thiry