"Tu veux mon portrait ?", c’est sous ce titre que le musée Gaspar présente sa grande exposition annuelle consacrée au portrait à travers les siècles, d’Henri IV de Navarre à Joseph Michel. Des portraits essentiellement issus des collections de l'IAL et dont certains ont été restaurés.

54 œuvres, 52 personnages, Charles Gaspar et son frère ayant l’honneur de deux œuvre chacun, comme fondateurs du musée et collectionneurs. Cette exposition est le fruit d’une collaboration entre le musée Gaspar, l’Institut Archéologique Luxembourgeois (IAL) et Henri Carême. Ce dernier a analysé chacune des œuvres présentées.

 "J'ai toute la méthodologie, grâce à ma thèse de doctorat. Donc, j'ai fait beaucoup de recherches sur le terrain, dans les archives, dans les bibliothèques. Donc, tout ça, je maîtrise assez facilement. Dans la fiche d'identité de l’œuvre, vous avez surtout un petit résumé sur l'historique : provenance, restauration(s)... Ensuite, est-ce que l’œuvre a participé à différentes expositions ? Est-ce qu'elle est mentionnée dans la bibliographie ? Ensuite, c'est vraiment la description et un commentaire critique sur soit sur le style, soit l'identification du personnage, soit sur la datation ou sur d'éventuelle sources d'inspiration de l'artiste.", Henri Carême, docteur en histoire de l’Art et collaborateur scientifique du musée.

Collages, dessins, gravures, lithographies, sculptures et bien entendu peintures, le portrait se dévoile dans toute sa diversité, du XVIe au XXe siècle. Et pour pouvoir figurer dans cette exposition, certaines œuvres ont été restaurées.

Léopold Ier, duc de Lorraine et de Bar et son épouse faisaient déjà réaliser ces tableaux en série pour afficher leurs portraits dans certains monuments publics. A travers l’exposition, on découvre que se faire tirer le portrait était d’abord une prérogative des plus puissants.

Les industriels, comme ici, Nestor Martin, de Saint-Hubert, vont suivre le mouvement qui va se démocratisant. On perçoit aussi l’évolution stylistique qui varie et évolue au fil des siècles, jusqu’à la caricature, ici celle de Joseph Michel, réalisée par collage par Marguerite Brouhon. Un catalogue de 160 pages est publié comme bulletin trimestriel de l’IAL et l’exposition est à découvrir jusqu’au 4 janvier 2026.