Politique

Vivalia 2025. Les administrateurs peuvent-ils jouer leur rôle ?

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 Publié le vendredi 18 octobre 2019 à 17:11 - Mis à jour le vendredi 18 octobre 2019 à 20:35    Province


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« Quel est le rôle et quelles sont les responsabilités des administrateurs provinciaux au sein de l’intercommunale Vivalia ? »

La question posée ce vendredi au conseil provincial par la cheffe de groupe Ecolo Birgitte Petré aurait aussi bien pu s’intituler ainsi : les administrateurs de Vivalia servent-ils encore à quelque chose ? 

En cause, une note rédigée par l’actuel directeur de Vivalia et débattue au niveau des présidents provinciaux du PS, MR et Ecolo. Dans ce document, Yves Bernard y développe quelle pourrait être sa fonction future.

Ce n’est pas un secret, le DG de Vivalia a proposé de faire un pas de côté pour permettre au dossier Vivalia 2025 de sortir de l’ornière. Une promesse qui a pesé dans la décision des médecins arlonais d’approuver cette semaine le plan qui encadre la création du futur hôpital de Houdemont.

De la même manière qu’ils ont pris des engagements envers les médecins hospitaliers, les présidents de parti ont mené les discussions avec le Directeur général sur son avenir au sein de l’intercommunale. Et c’est bien ce qui gêne Brigitte Petré, administratrice provinciale à Vivalia et cheffe de groupe écolo à la Province.

Pour elle, c’est au sein du conseil d’administration que devrait être débattue la note d’Yves Bernard.

« J’ai pris connaissance de cette note dans la presse. Suite à cela j’ai demandé à la présidente du CA qu’elle nous donne des informations. Elle m’a répondu au conseil d’administration de septembre : voyez avec les présidents de parti. J’ai insisté, j’ai demandé que cette note soit mise à l’ordre du jour du prochain CA -mardi 22 octobre- elle a refusé, en me disant que c’est une note personnelle ».

Faute de débat au sein du CA, Brigitte Petré a donc porté la question au conseil provincial.

Après un rappel des différents devoirs des administrateurs et des procédures en vigueur au sein du conseil d’administration, le député provincial Stéphan De Mul a reconnu que ces matières devaient être débattues au niveau du CA de Vivalia, probablement lors de la réunion du mardi 22 octobre. « On sait que cette note viendra en débat à un moment ou à un autre ».


Note personnelle ou intérêts personnels ?

Le contenu de la note d’Yves Bernard n’a pas été débattu au conseil provincial mais a tout de même fait l’objet de quelques passes d’armes, entre conseillers de la majorité et de l’opposition.

Pour Ecolo, il s’agit d’une « note élaborée dans un intérêt personnel et pas dans l’intérêt de l’institution ».

Une assertion qui a fait réagir le chef de groupe CDH, Elie Deblire :

«  l’intérêt poursuivi n’est pas personnel, mais que l’institution sorte avec une décision positive pour Vivalia 2025, c’est d’ailleurs ce qui s’est passé avec les médecins d’Arlon ». Le conseiller salmien a reconnu que la note a été « rédigée par le DG, soumise à trois présidents de parti et débattue, pour l’instant, à ce niveau là ».

Sur la primauté de l’intérêt général, le conseiller MR Denis Collard estime qu’il ne faut pas, non plus, prendre les conseillers pour des perdreaux :

« cette note contient des éléments très personnels, notamment la rémunération, la voiture de fonction… C’est un véritable carnet de bord de la fonction à créer »

 
La discussion n’ira pas plus loin. Le débat doit à présent se poursuivre au sein du conseil d’administration de Vivalia.

Frédéric Feller