Le premier mai, les socialistes de la Province de Luxembourg ont rejoint leurs camarades de l'arrondissement Dinant-Philippeville à Rochefort. Des festivités communes ponctuées de discours qui avaient été précédées, la veille, par une soirée luxembourgeoises à Rachecourt (Aubange).

Moment de convivialité samedi soir pour les élus et sympathisants du PS Luxembourg auxquels se sont joints quelques invités de marque comme le député européen Marc Tarabella. Après deux années d'éloignement, les socialistes luxembourgeois se retrouvent dans un lieu historique du mouvement, le Cléo à Rachecourt dans la commune d'Aubange. L'endroit a connu bien des premiers mai. Tradition oblige, les discours de cette "veillée de premier mai" évoquent les combats sociaux en cours. À commencer bien sûr par le pouvoir d'achat.

"Que ce soit pour les pensions, le salaire minimum, le prix de l'énergie, la diminution des frais du transport en commun, c'est un ensemble de mesures que nous continuerons de mener"
Mélissa Hanus, présidente du PS Luxembourg

Les différents orateurs se sont également inquiétés de la montée de l'extrême droite et des populismes en Europe avec un regard particulièrement attentif sur ce qui se passe en France. L’effondrement du PS français fait réfléchir mais n'inquiète pas pour autant les socialistes luxembourgeois.

"Je pense qu'on a une autre configuration, une autre assise que le parti socialiste français, avec beaucoup moins de dissensions internes, moins  de personnalités aux égo surdimensionnés comme on peut en trouver en France et qui, je crois, est la cause première de leurs difficultés actuelles" analyse de son côté Jacques Devillers, secrétaire de la Mutualité socialiste du Luxembourg.

"Quel est le bilan du PTB, concrètement ? Zéro ou rien" - Philippe Courard, député wallon

Reste que le PS entend se démarquer, comme en France, de l'extrême gauche qui mène la vie dure aux partis traditionnels. Sur ce terrain, c'est le député wallon Philippe Courard qui a pris l'habitude de se confronter au PTB et ce premier mai n'a pas dérogé à la règle :

"Le PS fait beaucoup plus que le PTB, j'ai pris l'exemple d'un match de football. Le PS il est sur le terrain, il défend, il marque des goals, il empêche qu'on supprime des avantages à nos citoyens comme l'indexation des salaires. Pendant ce temps, le PTB, il est dans les tribunes, il hurle, il se substitue aux syndicats dans les revendications alors qu'on attend d'eux comme élus qu'ils fassent des propositions et qu'on les concrétise".

Frédéric Feller