C'était la dernière étape à franchir. Ce mercredi le Parlement wallon a voté le projet de décret qui avalise la fusion de Bastogne et Bertogne. Les débats préalables ont surtout tourné autour de la méthode qui selon plusieurs députés est à revoir.

Par 52 votes favorables et 8 abstentions (PTB), les élus wallons ont scellé la fusion des communes de Bastogne et Bertogne, qui sera effective le lundi 2 décembre 2024. Le large consensus masque en partie la teneur des échanges qui ont mis le doigt sur la méthode et le peu d'attention accordé aux citoyens, de Bertogne en particulier. (Voir notre retour sur cette saga mouvementée)

La fusion Bastogne-Bertogne en chiffres

La méthode employée vivement critiquée

Lors de ces interventions préalables, plusieurs députés ont vivement regretté la manière dont la fusion a été mise en place à Bastogne et Bertogne. Le député PTB, John Beugnies, regrette ainsi l'absence d'annonce préalable et de participation citoyenne à la décision d'unir le destin des deux communes ardennaises. Si elle ne conteste le respect du cadre légale, la députée MR Sybille de Coster-Bauchau n'hésite pas à parler de "fiasco" concernant la consultation populaire qui s'était finalement organisée à Bertogne suite à la demande de l'opposition. Le député Ecolo, Rodrigue Demeuse, n'a guère été plus tendre évoquant de son côté "une manière exécrable" d'organiser les choses.

Pour Les Engagés , ces critiques sont jugées excessives, le député Benoît Dispa estimant que "les obstacles ont finalement été surmontés et qu'in fine le prescrit légal a été respecté". Le ministre Christophe Collignon (PS) a confirmé la légalité de la démarche mais également affirmé la volonté d'améliorer le processus pour les éventuelles fusions de communes à venir.

Frédéric Feller