Publié le mercredi 21 mai 2025 à 16:56 - Mis à jour le mercredi 21 mai 2025 à 17:24 Vielsalm
C'est une étonnante découverte qu'a vécue Christine Domken. En voulant déraciner une ancienne souche d'arbre, cette habitante de Bihain (Vielsalm) a mis au jour une croix tombale vieille de 300 ans.
Les gravures évoquent le nom d'un certain Thomas Leg(u)eridon, décédé le 19 mars 1729.
Le noisetier trône, majestueux, dans le jardin de l’ancien presbytère de Bihain, gardant son secret pendant plusieurs dizaines d'années...
"Juste au pied de l'arbre il y avait une autre souche de noisetier que j'ai commencé à enlever. En creusant je pensais avoir touché une pierre. Bien vite, des inscriptions sont apparues"
Christine Domken, habitante de Bihain
Délicatement, minutieusement, mère et fille ont dégagé et nettoyé la pierre pour en révéler son témoignage.
"On peut lire "Thomas Legeridon", et ici "le 19 mars 1700"... quelque chose. 1727 ou 1729. Et un peu plus bas "Priez pour le repos de son âme"
Les gravures font aussi apparaître ces monogrammes latins IHS, pour "Iesus Hominum Salvator", Jésus Sauveur de l’humanité, et plus bas RQIP, Requiescat in pace, qu’il repose en paix, rarement écrit avec la lettre Q.
A quelques mètres de là, protégées par l’église du village, sont alignées des dizaines d’autres croix en pierre de schistes, mais aux dates et typographies plus récentes. "Elles sont toutes écrites en majuscules et datent du 19ème. Ici, l'écriture est cursive, c'est la seule", nous fait remarquer Christine Domken,
Partagée sur les réseaux sociaux, la trouvaille a rapidement suscité la curiosité. Au point qu’un habitant de Vielsalm, Joseph Léonard, a sorti des registres paroissiaux de Ottré une concordance avec "Thomas Legueridon décédé à Langlire le 19 mars 1729".
A Bihain, voilà trois cents ans d’une histoire ressurgie de terre, dont l’avenir continuera de s’écrire dans un musée, "probablement celui du Coticule", promet Christine Domken.
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