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Patrimoine

Quand Virton vendait ses céramiques à Arlon... au IIIe siècle.

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 Publié le jeudi 22 août 2024 à 17:49 - Mis à jour le jeudi 22 août 2024 à 18:01    Virton

A Virton, le chantier de fouilles archéologique touche à sa fin. Le bilan très intéressant puisque les services de l'Awap ont mis au jour une véritable petite industrie potière où l'on tirait le maximum des ressources naturelles présentes tout autour de l'implantation.


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 Derniers jours de fouilles ici à Virton si toutefois le promoteur consent à quelques aménagements pour préserver les vestiges non découverts pour de futures fouilles. Car ce ne sont peut-être que 10% du site qui ont été fouillés. Avec la mise au jour d'un four à chaux et de deux fours de potiers.

 Une industrie spécialisée puisqu'un des fours de potiers au moins a servi à produire de la céramique à dégraissant coquiller. Une céramique qui permet des usages particuliers.

 En comparant des fours du premier siècle trouvés à Arlon avec d'autres du troisième siècle, on remarque une évolution des techniques de construction de ces fours. Des gobelets emboitables ont été tournés spécialement pour édifier les voûtes des chambres de cuisson, bien plus légers que des pierres massives, il permettaient de construire plus grand sans risquer d'effondrement.

 "Il y a un autre aspect très intéressant, c'est la condamnation des fours. Les fours ont été fermés volontairement après la dernière cuisson. Donc, on a maçonné les portes des fours. On a retrouvé également les restes d'un autel à Mercure",  Denis Henrotay, Archéologue Awap

 On n'a malheureusement retrouvé que la partie inférieure de ce bas-relief, deux pieds aux sandales ailées suffisent à identifier à coup sûr Mercure, le messager des dieux et dieu des marchands. Le coq et le bélier situés de part et d'autre le lient aux métiers du feu. Un rôle qui sera en partie repris par saint Eloi après la christianisation de nos régions... Comme partout dans nos régions, l'ensemble du site a été incendié à la fin du IIIe siècle, lors des raids barbares, ici, sans réoccupation ultérieure.