Publié le mercredi 04 septembre 2024 à 18:05 - Mis à jour le mercredi 04 septembre 2024 à 18:21 Province
Les 36e journées du Patrimoine se dérouleront ces 7 et 8 septembre mais force est de constater que le programme est assez pauvre, particulièrement en province de Luxembourg, et que le concept s’essouffle. La nouvelle ministre wallonne en charge du secteur, Valérie Lescrenier, annonce un audit avec l’Awap.
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En 35 ans, les Journées du Patrimoine ont accueilli des millions de visiteurs et présentés de véritables pépites au public. Mais le concept tend à s’essouffler, et c’est particulièrement le cas cette année en province de Luxembourg où moins d’une commune sur quatre est reprise dans le programme officiel. Et parmi les sites proposés, la plupart sont des habitués du rendez-vous. Un constat que partage la nouvelle ministre en charge du Patrimoine.
"Il est vrai que cet événement, d'année en année, a un peu proposé à chaque fois le même modèle. On sent un essoufflement au niveau du nombre de sites qui s'impliquent pour proposer des activités. On sent aussi un essoufflement au niveau du nombre de visiteurs puisque, à la belle époque, on avait 280.000 visiteurs sur le week-end ; on est à 60.000 visiteurs aujourd'hui. Et donc, nous avons prévu, avec l'Awap, d'évaluer, d'auditer si on veut, l'événement, la manière dont il est proposé aujourd'hui, de voir quels sont les éléments qu'on devrait renforcer, améliorer pour repartir sur un nouveau modèle, modèle que l'on veut plus en adéquation avec le Tourisme." Valérie Lescrenier, Ministre Wallonne en charge du Patrimoine
Plusieurs facteurs se conjuguent très certainement pour cet état de fait : la capacité à se renouveler des sites désirant participer d’année en année. La frilosité du privé après plusieurs expériences de vols consécutifs à des repérages opérés durant les journées du Patrimoine, le choix du thème et son adéquation avec les visites proposées, même s’il existe un thème européen qui peut servir de filet de secours mais que personne n’a choisi cette année en Luxembourg belge et aussi la lourdeur des dossiers.
Pour faire partie du programme officiel, la candidature doit être rentrée en février. Il faut trouver des bras pour nettoyer les sites, les décorer un minimum, sans parler du temps nécessaire à compiler un contenu accessible et intéressant.
On trouve aussi des lieux qui s’imposent en dernière minute par l’actualité ; ce sera les cas des fours de potiers et des fours à chaux gallo-romains en cours de fouilles à Virton. Samedi et dimanche, en après-midi, ce sera la dernière occasion de les découvrir avant qu’un immeuble ne les recouvre pour plusieurs décennies…