Les organisations syndicales s’inquiètent des conditions de travail du personnel de la résidence Préfleuri à Neufchâteau. Sans réaction du conseil d’administration, une grève est envisagée dès la semaine prochaine.  

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En front commun, les syndicats du secteur public tirent la sonnette d’alarme. Ils dénoncent la pression et la charge de travail des 78 travailleurs occupés au sein de la maison de repos chestrolaise. Il faut dire que le covid est passé par là…  Les équipent sont rarement complètes, alors que de nouvelles entrées sont fréquemment enregistrées. « Cela fait des mois que nous avertissons le conseil d’administration. Les gens sont épuisés ! Ils sont au bout du rouleau et cela a un impact sur la qualité des soins et des services rendus aux résidents. Les travailleurs prennent sur eux pour essayer d’effectuer un maximum de tâches, mais les heures supplémentaires s’accumulent et des démissions ont déjà été enregistrées », explique Marie Tillière, secrétaire permanente soins de santé à la CSC.  

Le manque de personnel se trouve donc au cœur des revendications. Une réunion a été sollicitée auprès des membres du bureau exécutif début février, mais jusqu’ici c’est le silence radio. Un préavis de grève a donc été déposé pour le 11 mars. Un durcissement de ton qui surprend Olivier Rigaux, président de l’association Chapitre XII Neufchâteau-Léglise, depuis 15 jours à peine : « Cela m’étonne car plusieurs dossiers importants sont sur la table, notamment la mise en place d’un règlement d’ordre intérieur et d’un règlement de travail ».   

Les difficultés de la pénurie

Un audit externe a également été mandaté. Il devrait permettre dans les prochaines semaines d’identifier ce qui va bien et ce qui va moins bien dans le fonctionnement de la résidence. Mais aussi ce qu’il doit être modifié, tant d’un point de vue psychosocial qu’au niveau organisationnel. « J’entends que les inquiétudes portent sur le fait d’avoir un personnel suffisant en nombre et en qualité pour encadrer les résidents. Sachez que le conseil d’administration et la direction travaillent en ce sens au quotidien, avec la difficulté de la pénurie qui ne touche pas que notre secteur », rassure également Olivier Rigaux.   

Le nouveau président invite au dialogue plutôt qu’au rapport de force. Une réunion du conseil d’administration est prévue la semaine prochaine. Les syndicats espèrent y être entendus, sans quoi la grève sera inévitable. Si cela devait être le cas, un service minimum serait toutefois assuré au Préfleuri.   

Pauline Martial