Vendredi le CEO d'Infrabel, Benoit Gilson, et la ministre des forêts, Anne-Catherine Dalcq, ont mis en place dans les bois des Épioux, à Florenville, une cage de Morency afin d'améliorer la cohabitation entre les infrastructures ferroviaires menacées par les castors et leurs barrages intempestifs.

S'il est une espèce parapluie qui permet à d'autres espèces de se développer ou de survivre par l'environnement aquatique qu'il créée, le castor n'est pas toujours un voisin facile à vivre. Dans les bois des Épioux, à Florenville, Infrabel en sait quelque chose. Depuis plusieurs années, le castor a colonisé des zones humides et crée des barrages qui font monter le niveau de l'eau jusque dans le ballast des voies, influant sur la stabilité de celles-ci.

Très régulièrement Infrabel devait obtenir une dérogation du Département de la Nature et des Forêts et procéder à la destruction des barrages.

En recherche d'une solution plus durable et moins dévastatrice pour l'espèce, Infrabel a décidé de mettre en place des cages de Morency. Un double tuyau perce le barrage et régule le niveau à une hauteur acceptable. L'entrée de ces tuyaux est placée dans une cage métallique afin que l'animal n'en bouche pas les entrées. Une solution qui satisfait aussi la commune.

Prise de conscience ou "greenwashing" de la part d'une société qui obtient des dérogations pour utiliser du glyphosate comme désherbant des voies ? Chacun jugera ; mais pour le CEO des progrès sont aussi réalisés de ce côté puisqu'Infrabel a déjà diminué sa consommation de moitié et cherche activement d'autres solutions comme le train à eau très chaude. Des solutions qui pour le moment n'offrent pas les mêmes résultats.