Publié le vendredi 21 mars 2025 à 16:57 - Mis à jour le vendredi 21 mars 2025 à 17:20 Province - Saint-Hubert - Sainte-Ode - Tenneville
En ce moment, le Département Nature et Forêts procède à un recensement nocturne du gibier. Un comptage, qui permet de mesurer l'évolution des populations, et qui débouche sur des plans de tirs imposés aux chasseurs. Nous avons suivi l'une des équipes actives jeudi soir sur le territoire d'une des chasses de la couronne.
Nous sommes en forêt de Saint-Michel Freyr, vaste domaine que notre équipe de nuit scrute, non pas dans son intégralité, mais le parcours invite à la découverte et l'observation du gibier à une centaine de mètres à la ronde. Ça et là, on peut apercevoir des yeux qui luisent dans la nuit plus furtivement... ou en toute décontraction.
"Grâce à l'aide de véhicules sur un parcours de 20-30 kilomètres, à l'aide de phares, on va essayer de repérer un maximum de gibier", explique Stéphane Abras, chef du cantonnement de Nassogne pour le DNF. "Le chef, le chevreuil, le sanglier, le renard, les blaireaux et les chats sauvages".
Pourquoi tirer le gibier ?
"Une population de cervidés, elle augmente plus ou moins d'un tiers chaque année".
Cet échantillonnage servira à l'élaboration des plans de tirs imposés aux chasseurs. Ces derniers, qui participent au recensement nocturne, ont d'ailleurs souvent du mal à remplir les quotas vu la surpopulation de gibier. La période de chasse a certes, une fois encore, été prolongée en janvier de cette année, mais la régulation attendue n'a pas eu lieu.
"Une population de cervidés, elle augmente plus ou moins d'un tiers chaque année", explique Thierry Petit, agent DNF. "Pourquoi est-on obligé d'en tuer ? C'est parce que les populations se reproduisent comme s'il y avait des prédateurs en grande quantité : lynx, loups et au Moyen-Âge, des ours. Les sangliers, ça double chaque année et il faut garder un équilibre".
Le risque serait de voir le gibier occasionner des dégâts à l'écosystème forestier, mais aussi à l'agriculture. Reste que les quotas peuvent être mal perçus par les chasseurs qui doivent réguler sous peine de sanction. Or, le gibier peut se déplacer ou ne pas se montrer en fonction des conditions climatiques.
Revoir la période de chasse ?
Un nouveau calendrier de chasse sera prochainement élaboré pour 2025-2030. Un calendrier qui pourrait faire l'objet de modifications au vu des prélèvements réalisés ces dernières années. La période de brame doit néanmoins se dérouler en toute quiétude, mais trop d'attente favorise la transhumance du cerf. Encore une fois, tout est question d'équilibre.
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