Curieux de Nature vous emmène à la découverte des espèces exotiques envahissantes, qui représentent une menace sérieuse pour notre biodiversité en Wallonie.  Introduites volontairement ou non, elles se propagent souvent sans contrôle, faute de prédateurs naturels, et perturbent nos écosystèmes.

Parmi les espèces végétales les plus problématiques figurent la renouée du Japon, la balsamine de l’Himalaya ou encore la berce du Caucase.  Ces plantes ont souvent été introduites à des fins ornementales, mais elles colonisent rapidement les berges, friches et forêts, et finissent par étouffer nos espèces indigènes.  Nous rejoindrons un chantier mené par le Contrat de Rivière de l'Amblève pour éradiquer des faux arum, découverts du côté de Vielsalm.

Mais le problème ne s'arrête pas au végétal.  Des espèces telles que le raton laveur, la bernache du Canada ou encore le rat musqué s'installent durablement dans nos milieux naturels.  Ils nuisent à la faune locale en modifiant la chaîne alimentaire, en détruisant des habitats ou en transmettant des maladies.  Les écrevisses américaines posent aussi problème.  C'est pour cette raison que des inventaires sont menés par le Parc Naturel Haute-Sûre Forêt d'Anlier dans les rivières et étangs de leur territoire pour limiter leur propagation.

Avec notre invité, Étienne Branquart, spécialiste des espèces exotiques envahissantes pour le DEMNA (le Département de l'Étude du milieu naturel et agricole) nous verrons aussi que si l'espèce est encore émergente, on essaie de l'éradiquer, mais que lorsque c'est trop tard, il faudra alors plutôt réaliser des actions ciblées dans les sites les plus précieux pour réduire l'abondance ou l'éliminer localement.

Des campagnes de sensibilisation, comme celles menées par le portail Stopenhvaissantes.be rappellent les bons gestes à adopter.  Car gérer les espèces exotiques envahissantes est devenu un vrai défi écologique où chacun à un rôle à jouer.  "On peut tous être acteur pour éviter de disséminer et introduire davantage ces espèces dans le milieu naturel, rappellera Étienne Branquart.  En évitant par exemple de transporter des plantes d'un plan d'eau à l'autre, de vider son aquarium dans la nature, de relâcher sa tortue dans l'étang du parc d'à côté, parce que tous ces animaux ou plantes peuvent à termes constituer un nouveau foyer d'invasion."

Dans sa chronique, Stéphane Delogne nous parlera de la chouette hulotte, l'espèce la plus commune dans nos forêts.  Il nous expliquera comment l’accueillir et la protéger.

Julie Fohal