Nature

Attaque de loup à Nassogne : il s'agit du fils d'Akéla et Maxima

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 Publié le lundi 13 juin 2022 à 18:00    Nassogne - Saint-Hubert

Le loup à l’origine de l’attaque de trente-cinq moutons, à la mi-mai, entre Mochamps et Nassogne, a été identifié. Il s’agit d’un jeune loup, né dans les Hautes-Fagnes, du couple Akéla et Maxima. Depuis les faits, plus aucune trace n'a été retrouvée.
Rien ne permet de dire s'il s'est installé, ou non, dans le massif de Saint-Hubert.


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Les analyses ADN viennent de parler : le loup qui s’en est pris à la mi-mai au troupeau de brebis, mises en éco-pâturage entre Mochamps et Nassogne, est connu du Réseau Loup Wallon. Il s’agit d’un jeune louveteau, issu de la première portée du premier couple à s’être installer en Wallonie.

"C'est le fils d'Akéla et Maxima"
Alain Licoppe, coordinateur du Réseau Loup Wallon

"Ce jeune loup avait été génotypé à l'automne dernier, à partir d'excréments analysés sur le territoire de Haute-Fagne, nous confirme Alain Licoppe, coordinateur du Réseau Loup. On l'a retrouvé via son ADN en février du côté de Jalhay, puis le 20 mars à Lessive, où il a sévi sur un mouton". 

En recherche de son territoire

Le jeune mâle de lignée germano-polonaise a donc bien quitté ses parents et ses deux sœurs, peut-être trois, aux alentours de la fin février-début mars. Âgé de tout juste un an, il est entré dans sa phase dite de dispersion, à la recherche d’un nouveau territoire. "Depuis le week-end où il s'en est pris au brebis, nous n'avons plus retrouvé de traces, ni dépouilles, ni excréments, ni images vidéos sur nos caméras-piège. Il est très probable qu'il ait continué sa route vers une destination inconnue", avance Alain Licoppe, avant de préciser : "Nous n'en avons pas, non plus, toutes les garanties..."

Dans le doute, et par mesure de précaution, le DNF a mis à disposition des éleveurs avec qui il collabore sur le massif de Saint-Hubert, des clôtures électriques : un kilomètre deux cent, de piquets amovibles ceinturant sept hectares mis en éco-pâturage juste à côté de l’aérodrome, où paissent 260 brebis… en toute tranquillité. "Ce sont des clôtures à six fils et à haut voltage : 7000 volts", note Thierry Petit, agent DNF,  "et ça a fonctionné : il n'y a plus eu d'attaques depuis lors".

Pas encore de "zone de présence permanente"

De la découverte ou non de nouvelles preuves de la présence du jeune loup d'ici à la mi-novembre, soit six mois après les derniers relevés, dépendra l’officialisation au non, du plateau ardennais comme nouvelle zone de présence permanente du loup. Pour les éleveurs, cela signifie l’ouverture d’aides à des moyens de protection durables.
"S'il se fixe, il va créer une famille et il y aura normalement plus d'impacts, reconnait Thierry Petit. L'investissement dans des protections permanentes en vaut la peine. En revanche, s'il ne reste pas, la pause de ce type de matériel serait une trop grosse dépense au regard des risques." Les prochains mois diront ce qu'il en est.

Une chose est certaine, le jeune mâle pourrait très bien s’établir dans le massif de Saint-Hubert, sans entrer en concurrence avec ses parents Akéla et Maxima.
Alors seulement, peut-être, lui attribuera-t-on un nom plus sympathique que son très officiel "GW2547M".  


Christophe Thiry





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