Publié le vendredi 19 juillet 2024 à 16:19 - Mis à jour le vendredi 19 juillet 2024 à 16:36 Province
Annoncés en avril, les TEC à la demande ont effectué leurs premiers tours de roue entre Bertrix et Neufchâteau et dans les secteurs d’Etalle, Florenville et Virton. L’occasion de dresser un premier bilan après près de deux semaines d’exploitation.
Recevez notre newsletter pour ne rien manquer de l'info, du sport et de nos émissions
« Je recommande à tout le monde de le prendre ! », s’exclame Nathalie à sa descente de la camionnette floquée du logo TEC. « C’est la première fois que je le prends et, honnêtement, je suis convaincue. Le chauffeur est sympathique, il nous dépose où on le veut, c’est très pratique », poursuit-elle sur le même ton. Martine (62 ans), qui l’a accompagnée au marché, lui emboîte le pas :
« C’est facile de réserver avec l’application, même pour les personnes plus âgées, comme moi. »
Quelques minutes plus tard, Gabrielle monte à son tour dans le véhicule. Tous les jours, elle se rend à son travail à Bertrix grâce au TEC à la demande. « Depuis la dernière réforme, le bus ne passe plus dans mon village (NDLR : Gribômont) pendant les vacances scolaires », raconte la jeune femme. « Mais ce moyen de transport m’offre davantage de flexibilité. Avant, il n’y avait que deux bus par jour. Maintenant, je peux réserver une place dans le quart d’heure », se réjouit-elle.
Des résultats encourageants
Lancée le six juillet dernier, cette nouvelle offre de la société de transport en commun se décline en quatre lignes et deux modes de fonctionnement. « Entre Bertrix et Neufchâteau, on parle d’une ligne virtuelle : c'est comme une ligne régulière - le bus roule sur un itinéraire prévu avec des horaires de passage annoncés - à la différence près qu’il ne passe que si quelqu’un en fait la demande », explique David Davin, responsable d’exploitation du TEC Luxembourg. À Etalle, Florenville et Virton, le bus à la demande ne passe en revanche qu’une fois par jour - le matin - et a pour objectif de faire la liaison entre le centre de la commune et les villages des alentours. « Cela permet aux personnes qui ne disposent pas d’un véhicule d’aller faire leurs courses ou d’aller chez le médecin », fait remarquer le responsable.
Seulement, ce nouveau servicene paraît pas recueillir le même succès partout. Si 56 personnes ont déjà emprunté la ligne Bertrix-Neufchâteau et 19 celle autour de Florenville, seules neuf personnes en ont fait de même à Virton. A Etalle, personne n’a encore sollicité ce service.
« Notre objectif est déplacer des grands bus seulement lorsqu’il y a une demande pour éviter de les faire rouler à vide toute la journée. En ce sens, les résultats sont encourageants », tempère David Davin.
Cette offre de bus à la demande rentre en effet dans le cadre plus large d’une réforme du réseau dans la zone Gaume - Sud Ardenne. Pour le TEC, la volonté était de mieux correspondre aux besoins des usagers, comme le signale son responsable luxembourgeois :
« On a supprimé certains bus pour les déployer ailleurs, là où il est plus pertinent de faire circuler des grands bus, là où les flux de déplacement sont plus importants. Mais cela ne signifie pas qu’on abandonne les régions moins fréquentées. On propose une alternative complémentaire : le transport à la demande. »
L’efficacité du redéploiement au sud de la Province fera l’objet d’une évaluation d’ici deux ans. Toutefois, David Davin signale que le TEC suit de très près les dynamiques générées par ce changement dans les dix communes touchées. Des adaptations du réseau à l’avenir ne sont dès lors pas à exclure.
Ugo Lempereur