Luc Schuiten est partie prenante du projet innovillage au Val de Poix. L'architecte-utopiste comme aime à se qualifier le Bruxellois nous explique sa vision de ces espaces qui ambitionnent de s'intégrer dans leur environnement naturel.

Pour réfléchir à son projet d'un village innovant autour de la gare de Poix Saint-Hubert, Charles Piette s'est adjoint les services d'un homme connu pour sa conception d'une architecture qui intègre le vivant. À 78 ans, l'architecte utopiste semble emballé par le projet, il nous explique pourquoi :

"C'est surtout le fait que, dès le départ, le maître de l'ouvrage a mis la barre très haut au niveau de l'écologie, du développement durable, d'un projet qui tient vraiment compte de la planète, de la nature, de l'environnement.

Pour moi, c'est une question essentielle et je n'ai jamais pu contribuer à un projet qui a un impact négatif dans son environnement. Donc ici, tout a été fait pour travailler avec des matériaux qui sont issus directement de l'environnement naturel. On parle ici de produits bio sourcés en grande partie, de bâtiments qui ne sont pas implantés sur le sol avec des fondations ou du béton. Ils sont légèrement surélevés sur des pilotis, de manière à garder l'ensemble du sol totalement intact."

"Nous voulons collaborer en toute conscience avec l'ensemble du vivant qui se trouve sur le site, mais aussi bien les habitants, les êtres humains que les végétaux et les animaux. Et c'est seulement dans ce sens-là que nous pouvons seulement faire un projet qui est totalement satisfaisant. Dès le moment où l'on travaille avec le vivant, tout ce qu'on va proposer va rentrer dans ce cadre, de ce qui peut se renouveler sans épuiser la planète et au contraire, en participant à son développement."

Mélanie Scheuren