Publié le mercredi 09 avril 2025 à 17:46 - Mis à jour le mercredi 09 avril 2025 à 18:25 Messancy
Ce mercredi 9 avril, les syndicats ont rencontré le gouvernement wallon pour obtenir des engagements sur le processus de remise à l'emploi des 1800 travailleurs, concernés par la fermeture des hypermarchés Cora. La première exigence portait sur les futures cellules de reconversion mais des inconnues subsistent.
Après l'annonce brutale du licenciement collectif des 1800 employé de Cora programmé pour début 2026, les réunions se suivent au Gouvernement wallon. Ce mercredi, les syndicats ont rencontré les vice-présidents et ministre-président de la Wallonie, avec une première exigence : la mise à disposition de cellules de remise à l'emploi gérées par des organismes publics, comme l'explique la présidente du Setca, Myriam Delmée, interviewée par nos confrères de la RTBF :
"On a demandé à ce qu'on ait suffisamment de personnel mis à disposition par le Forem pour avoir des cellules de reconversion au plus proche des travailleurs. C'est-à-dire différents points de cellules de reconversion sur toute la Wallonie et pour les travailleurs bruxellois qui sont également domiciliés en Wallonie. Quand on a demandé à avoir une cellule de reconversion par site on nous a dit non, c'est trop, mais je pense qu'il y aura quand même moyen d'obtenir des choses un peu correctes en termes de cellules reconversion".
Pour les syndicats, la remise à l'emploi du personnel de Cora risque d'être compliquée en raison de l'âge moyen des travailleurs, plus de 45 ans. Ils en appellent à la solidarité du monde patronal pour qu'il fasse l'effort d'engager des travailleurs plus âgés. Concernant, une mise à la pension anticipée, celle-ci avait été prévue dans le cadre d'un plan précédent pour certains travailleurs. Mais les syndicats espèrent un assouplissement des mesures dans le cadre de la restructuration, qui permettrait à d'autres employés de bénéficier de meilleures conditions de fin de carrière. Un point qui doit être négocié avec le gouvernement fédéral dans un contexte de durcissement de ces mesures.
Retrouver de l'emploi... dans les galeries commerçantes?
Au niveau régional, le ministre de l'emploi et de la formation, Pierre-Yves Jeholet (MR) a assuré que les cellules de reconversion seront bien présentes pour soutenir les travailleurs de Cora. Il reste optimiste sur les possibilités de retrouver de l'emploi dans les galeries commerçantes existantes :
"Dans la mauvaise nouvelle, il y a une bonne nouvelle c'est qu'il y a un projet commercial alternatif au côté des enseignes, dans les galeries commerçantes. L'objectif c'est d'y faire de nouvelles enseignes commerciales. Donc, ça veut dire qu'il y aura des alternatives et toute une série de profils qui pourront trouver un emploi dans ces différentes sociétés.
Et puis, il y a probablement des travailleuses et des travailleurs qui voudront réorienter leur carrière et avoir une formation complémentaire. Donc ça, c'est vraiment le rôle de nos opérateurs de formation".
Un optimisme que ne partage pas nécessairement les syndicats présents à la réunion ce mercredi. Pour Myriam Delmée, si le repreneur des surfaces commerciales a réellement l'intention de les rénover et de recréer de nouvelles cellules , il faudra veiller à soutenir les commerçants durant les travaux de transformation.
" Il faut que ces enseignes puissent tenir le temps de ces travaux. On sait que quand un centre commercial est en travaux, il y a moins de passage. Il faut que ces enseignes aient des conditions, au niveau des loyers notamment, qui leur permettent de garder leur personnel et à faire le dos rond, le temps que les galeries commerciales redeviennent attractives".
Interviews RTBF : Corentin Laurent et Etienne Letellier
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