Publié le lundi 30 septembre 2024 à 17:16 - Mis à jour le lundi 30 septembre 2024 à 17:54 Arlon - Virton
Une fusion entre Pierrard et l'école d'ingénieurs de la Haute école Robert Schuman d'Arlon était dans les cartons. Elle impliquait une centralisation de la formation dans le chef-lieu et un programme en co-diplomation. Il n'en sera finalement rien.
On pensait le mariage presque acté, le voilà désormais avorté. Dans le dossier du transfert de l'école d'ingénieurs de Pierrard vers Arlon, plusieurs négociations ont été menées à bien mais c'est finalement la désignation des référents administratifs et académiques qui aura eu raison de l'union entre l'Hénallux et la Haute école Robert Schuman. L'Hénallux acceptait de céder son bachelier, à condition de reprendre la main sur le master en industrie de la HERS, concentrant ainsi l'entiereté de l'offre de master dans son giron. Un accord jugé inéquitable pour la Haute école Robert Schuman.
"Nous sommes implantés sur Arlon et nous sommes détenteurs des habilitations pour le bachelier et le master en industrie, nous estimions donc logique d'être référent pour ces deux orientations", estime Laurence Denis, directrice-présidente de la Haute école Robert Schuman. " L'idée qu'un établissement soit référent d'un master, et l'autre des deux derniers masters renforcait selon nous le projet. Administrativement, cela allait nécessiter davantage de synergies mais cela valait la peine d'aller jusqu'au bout".
Un manque de cohérence pour les étudiants
De son côté, l'Hénallux évoque les efforts consentis de leur part, mais elle souligne surtout le manque de cohérence pour les étudiants qu'aménerait une scission de la gestion des différents masters.
"C'est une question de donner à la formation toute la qualité qu'elle mérite", considère Benoît Dujardin, président-directeur de l'Hénallux. " Il est important que tous les étudiants qui sont sur un même lieu puissent bénéficier des mêmes services de secrétariat, de plateforme pédagogique, de réglement des études, etc".
Une occasion manquée ?
Faute d'accord, chacun reste donc chez soi. Une opportunité manquée, sachant qu'un mariage forcé pourrait encore être décrété dans les prochaines années, en raison de la rationalisation de l'enseignement supérieur, défendue par le gouvernement.
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