Le salon Equi'Feria se tiendra ce week-end au LEC de Libramont. L'occasion de se pencher sur l'état de santé du monde équestre en province de Luxembourg. Un petit monde qui se porte plutôt bien à en croire le nombre d'affiliés. Et ce n'est pas pour rien qu'une enseigne de renommée internationale a choisi d'installer un magasin à Bastogne.

C'est ce vendredi qu'ouvrira le nouveau magasin Epplejeck, rue de Marche à Bastogne. L'enseigne néérlandaise est la référence en termes de matériel équestre dans le Bénélux. Sa succursale bastognarde est la deuxième à ouvrir en Wallonie, après celle déjà implantée à Liège.

"Le choix de s'implanter à Bastogne s'explique par la position centrale de la ville entre la France, le Luxembourg et l'Allemagne, explique Christa Duchamps, responsable du magasin à Bastogne. Il faut savoir que dans la région, nous comptons énormément de centres équestres mais peu d'enseignes spécialisées dans le domaine."

4 500 affiliés chez nous

Cette ouverture témoigne de la bonne santé du monde équestre dans la province. On dénombre pas moins d'une centaine de centres sur notre territoire. Et depuis une dizaine d'années, le nombre d'affiliés est en nette augmentation. Sur les 75 000 affiliés recensés en Belgique, 38 000 sont en Wallonie, dont 4 500 chez nous. Parmi eux, des cavaliers qui performent en compétition.

"Nous avons des cavaliers qui sont qualifiés chez les équicadets, donc nos espoirs, précise Jacques Fraselle, président du Groupement Hippique Sud. Nos cavaliers, depuis plusieurs années, se présentent dans des concours nationaux et internationaux. Nous avons donc une belle pépinière dans le domaine. Notre élevage se porte bien aussi, avec de plus en plus de qualité. Un cheval de la province de Luxembourg a d'ailleurs gagné un prix récemment en Italie."

Un engouement mesuré

Si cette tendance est positive, certains manèges se veulent plus mesurés. Dans le village de Lavacherie (Sainte-Ode), Laurie propose différents stages durant les congés scolaires. Et si les enfants répondent présents, ce n'est pas la cohue qu'elle a pu connaître autrefois.

"L'activité tourne, nous sommes contents mais c'est une période calme, explique Laurie Samain, du manège Wonder Stables. Le changement de rythme scolaire a modifié les habitudes des gens. C'est différent d'il y a trois ou quatre ans. Je pense aussi qu'il y a une prudence financière également. Les dépenses sont plus calculées, plus réfléchies."

Toutefois, la province de Luxembourg peut se targuer de représenter toutes les disciplines équestres sur son territoire. Les infrastructures ont également évolué de manière très positive, jusqu'à faire des jaloux chez nos voisins, selon le Groupement Hippique Sud.

Antoine Billa