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La station d'épuration de Steinfort inaugurée

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 Publié le mardi 19 octobre 2021 à 17:42 - Mis à jour le mardi 19 octobre 2021 à 18:02    Arlon

À quelques pas de la frontière luxembourgeoise, la station d'épuration de Steinfort est enfin opérationnelle. Cet ouvrage, fruit d'une collaboration trans-frontalière, a été conçu pour épurer les eaux usées des villages belges et luxembourgeois du bassin de l'Eisch Amont. Retour sur son inauguration qui s'est déroulée vendredi dernier.


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Inauguration en grandes pompes aux confins de la commune d'Arlon. C'est là, à deux pas de Steinfort, que se trouve la nouvelle station d'épuration trans-frontalière. Des installations de plus de 17 millions d'euros financées par la Wallonie, le Grand-Duché de Luxembourg et l'Europe via des fonds FEDER et destinées à assainir les eaux usées de 15.600 équivalent-habitants dont ceux de Sélange, Autelbas, Barnich, Sterpenich et Rosenberg côté belge. La réaction de Vincent Magnus, bourgmestre d'Arlon :

"C'est quelque chose de très symbolique. Nous avons les Luxembourgeois et les Belges qui traitent leur eau ensemble. Je crois que, au moment où on se demande parfois quel est l'aspect très pratique que l'Europe peut nous apporter, voilà un exemple on ne peut plus concret".

Un futur partenariat face aux inondations ? 

La station d'épuration trans-frontalière est indubitablement un partenariat qui a du sens à l'heure où l'on parle de qualité des masses d'eau, celles-ci n'ayant pas de frontières. Un partenariat qui en appelle d'autres selon Michel Lejeune, cheville ouvrière du projet pour l'intercommunale Idelux : 

"Avec l'actualité récente de l'été dernier, on ne peut pas s'empêcher de penser qu'il y a peut-être un projet de gestion des eaux pluviales qui pourrait trouver un objectif commun entre les partenaires luxembourgeois belges et du Grand-Duché".

Des efforts supplémentaires à fournir

Et du côté du Grand-Duché de Luxembourg justement, cette station d'épuration constitue un pas en avant. En 2017, le regretté Camille Gira, alors secrétaire d'Etat au développement durable et aux infrastructures, nous confiait que seulement 2% des rivières luxembourgeoises présentaient un bon état écologique. L'on estime désormais qu'il faut avancer en matière de gestion des polluants générés par l'activité industrielle notamment. André Weidenhaupt, conseiller de la ministre luxembourgeoise de l'environnement :

"La pression des sources agricoles, ça ne se résout pas par des solutions techniques, mais plutôt par une autre pratique dont l'agriculture biologique par exemple. On ne peut en revanche pas tout imposer. Il faut faire ça en collaboration avec les acteurs sur le terrain, mais ce sont des grands défis bien évidemment".

Des défis face auxquels l'Union européenne ne peut rester de marbre. L'Europe qui, paradoxalement se préoccupe de la qualité des masses d'eau, mais n'hésite pas à subventionner une agriculture intensive qui a des conséquences désastreuses sur l'environnement.


Nicolas Lefèvre