Quel avenir pour l'internat de l'institut Saint-Joseph de Carlsbourg ? Actuellement, 34 élèves y sont inscrits, mais l'école s'attend à d'autres départs et peu de rentrées pour l'année prochaine, ce qui pourrait signifier, à terme, la perte d'un subside de 40.000 euros. La fermeture est prévue, mais pas sans solutions.

L'internat de l'institut Saint-Joseph de Carlsbourg vit-il ses derniers mois ? Si l'on en croit le directeur, il n'y a guère de suspense. Le nombre d'inscrits est en baisse depuis un certain nombre d'années déjà. Il semblerait que l'internat ne réponde plus aux attentes des parents et des élèves.

"Si on ne répond plus aux besoins de la société actuelle, faut peut-être proposer autre chose", estime Renaud Keymeulen. "On va proposer des kots semi-autonomes pour les élèves qui sont en 4e année ou qui ont 16 ans. L'idée, c'est des kots communautaires avec un encadrement : un éducateur et une assistante sociale. Et pour les plus jeunes, on va solliciter les habitants pour voir s'ils ne veulent pas accueillir des enfants chez eux, en accord évidemment avec les parents".

Des chambres trop petites

Aucune solution évoquée n'est concrète à ce stade. En ce qui concerne les kots, ils seraient aménagés au sein même de l'internat. Les chambres, au caractère austère et daté, offrent aujourd'hui peu d'espace.

 "Les chambres répondent à des normes d'une autre époque", poursuit le directeur. "On va donner aux élèves une pièce supplémentaire pour qu'ils puissent au moins avoir un coin qui ne fait pas nécessairement référence au travail".

Au niveau de la nourriture, les élèves pourraient toujours compter sur le repas de midi, mais devraient se débrouiller pour le reste. Pour ce faire, une cuisine avec accès direct est déjà en cours d'aménagement dans une ancienne classe. Des machines à laver seront également mises à leur disposition. "Au niveau des frais d'inscription, on va passer d'un budget de 350 à 150 euros car le cadre que l'on devait payer n'est plus le même".

Et le personnel ?

Cette réorganisation aurait évidemment un impact sur le personnel. Cinq temps plein et demi sont menacés au niveau de l'équipe ouvrière et quatre autres en ce qui concerne l'équipe éducative.

Convoqué ce mercredi par le pouvoir organisateur, le personnel concerné estime qu'il y a d'autres solutions pour préserver l'internat et que ce projet de refonte n'est, jusqu'à preuve du contraire, pas viable.
Le 21 février, la CSC a d'ailleurs réagi à cette décision jugée "injustifiée et précipitée". Elle dit avoir contacté l'administration et obtenu la certitude que l'internat pouvait perdurer. La CSC demande don au PO de revoir sa position.

Nicolas Lefèvre