Un petit mois après l'ouverture de la pêche en Wallonie, Willy Borsus et l'APAQw se sont penchés sur l'avenir des pisciculteurs wallons lors d'une visite aux étangs de la Strange, à Hompré, dans la commune de Vaux-sur-Sûre.

Aux étangs de la Strange, chez Freddy Dubois et son épouse, on produit 12 à 15 tonnes annuelles de truites avec une transformation immédiate pour le restaurant de la pisciculture et la vente directe de poissons ou de produits transformés. Ils ne sont plus qu'une quarantaine de pisciculteurs professionnels en Wallonie, et encore, une très grande majorité exercent cette activité à titre complémentaire. Tous ou presque ont atteint ou dépassé la cinquantaine. Bref, il y a de quoi se faire du mouron pour l'avenir de la pisciculture wallonne...

Il y a en Wallonie 68.000 pêcheurs pourtant, le Wallon consomme trop peu de poisson. On produit 200 tonnes de truites par an et on en importe 1000...  Même si nos cours d'eau ne sont pas dimensionnés pour de grosses installations, il y a une marge de progression énorme. La Wallonie lance donc, avec l'aide de l'Europe, une politique piscicole coordonnée.

Il faut aussi être bien suivi et conseillé en cas de problème. Pour l'instant le CER de Marloie remplit parfaitement ce rôle au travers d'une personne mais qui s'approche de la pension et le CER ne prévoit pas de le remplacer.

Enfin, tous les pisciculteurs se plaignent de prédations ou de dégâts causés par des espèces protégées... Cormoran, héron ou balbuzard.  Chez Jean-Marie Clément, le castor a provoqué à deux reprises la mort de ses géniteurs quand son barrage a cédé et bouché toutes les prises d'eau de la pisciculture. Des matières qui dépendent de la ministre de l'environnement Céline Tellier. A qui ces professionnels demandent une possibilité de régulation locale et une plus grande réactivité quant aux ré-augmentations de populations. Il en va, selon eux, de l'avenir du secteur...