Judiciaire

Les policiers de la zone Famenne-Ardenne équipés de bodycams

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 Publié le vendredi 22 avril 2022 à 16:03 - Mis à jour le vendredi 22 avril 2022 à 16:44    Durbuy - Erezée - Gouvy - Hotton - Houffalize - La Roche-en-Ardenne - Manhay - Marche-en-Famenne - Nassogne - Rendeux - Tenneville - Vielsalm

Dès ce lundi, la zone de Police Famenne-Ardenne sera équipée de bodycams : des petites caméras fixées sur leur gilet pare-balles.  L'objectif principal, c'est d'assurer la sécurité des policiers - face à l’augmentation importante du nombre de délits contre l’autorité enregistrés par leurs services.


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Elles sont légères et résistantes aux chocs... dès ce lundi, 30 caméras compléteront l'équipement des policiers de la zone Famenne-Ardenne.  Dans un premier temps, elles seront utilisées lors des services d’intervention ou les contrôles sur la voie publique.

"Ce travail a été initié début 2021, en réponse à une augmentation substantielle du nombre de délits contre l'autorité (outrages, rébellions,...) enregistrés contre nos services", explique le commissaire Didier Lambert, directeur des opérations pour la zone Famenne-Ardenne.  "Ceux-ci ont augmenté de 110% entre 2016 et 2020.  Ces faits ont un impact sur la santé psychologique, voire physique, des membres de personnel, ainsi que sur le fonctionnement de nos services.  En équipant les policiers de ces caméras, nous espérons une désescalade des faits de violence."

Comment ça marche concrètement ?

Depuis le début de l'année, les policiers ont été formés afin de pouvoir utiliser ces caméras - tant d'un point de vue technique, mais aussi par rapport aux aspects légaux.

Les bodycams n'enregistreront pas en continu.  Les policiers les enclencheront uniquement lors de situations qui dégénèrent ou lorsqu'ils se sentent en danger.  Ils devront obligatoirement avertir la personne en face - qui ne pourra pas refuser l'enregistrement.

Ces images ne pourront être utilisées que dans des conditions précises, régie par la loi caméra, et conservées pendant 12 mois maximum.  Ce sont des images cryptées qui arrivent au commissariat.  Elles seront ensuite "traduites" si elles doivent être utilisées dans le cadre d'une procédure judiciaire ou administrative.

Les images récoltées par les bodycams pourront également être un appui technique objectif lors de la rédaction d'un PV, ou d'une procédure judiciaire.  "La prise de vue de ces caméras est proche de la vue humaine, ajoute Didier Lambert.  De cette manière, lors d'une enquête, cela permet de se rendre compte de ce que le policier avait dans son champ de vision, mais aussi des circonstances de l'intervention.  De la même façon, les caméras ne filment pas en infrarouge puisque le policier n'a pas le vision nocturne."

Le coût de ce dispositif avoisine les 30.000 euros .  "Cela comprend tant les caméras, que les licences ou les entretiens", précise Didier Lambert.  Évaluation sera faite après 1 année d’utilisation.  Au regard des résultats, les zones de Police Centre-Ardenne et Semois et Lesse pourraient également équiper leur personnel.


Julie Fohal